Une récente étude menée à Barcelone montre que l’utilisation de vélos électriques donnerait lieu à autant d’activité physique qu’avec un vélo musculaire. L’utilisation des trottinettes électriques réduirait pour sa part considérablement l’activité physique des usagers.
Le vélo à assistance électrique, par définition, assiste le pédalage grâce à un moteur. Mais est-il vraiment moins synonyme d’effort qu’un vélo mécanique ? Aussi, la trottinette électrique peut-elle être vue comme une mobilité active ?
Une étude a récemment été menée pour analyser l’activité physique des Barcelonais au guidon de trottinettes et vélos partagés, qu’ils soient en libre-service ou de type service public en station (Bicing). Les auteurs ont utilisé les données de 502 trajets réalisés par 39 individus. Sur ces trajets, 308 ont été effectués avec un vélo partagé, 66 à vélo électrique partagé et 108 à trottinette électrique.
Le résultat le plus intéressant est la différence d’activité physique entre l’utilisation d’un vélo musculaire et celle d’un vélo électrique. Elle serait infime, car de 1,4 %, en faveur du vélo musculaire, soit 2,66 vs 2,55 MET (tâches métaboliques par minute). Par contre, la trottinette électrique est logiquement peu associée à l’activité physique, puisqu’on y reste statique. Le résultat est de 2,20 MET, la rendant similaire à l’utilisation d’une voiture.
La conclusion de l’étude vient même déclarer que “la trottinette électrique ne peut être considérée comme un mode de transport actif”. Cela n’indique pas pour autant une absence totale d’activité, puisqu’elle existe lors des démarrages où il est nécessaire de pousser la trottinette électrique sur les premiers km/h. Elle se montre juste plus extrême entre les phases sédentaires dépassant 4 minutes (sur 12 minutes en moyenne), quand le vélo atteint 6 à 7 minutes d’activité faible. Les vélos électriques et mécaniques affichent également des durées similaires d’activité modérée à forte (3 min 28 vs 3 min 45), quand elle n’est que de 1 min 22 en trottinette.
Il faut également pondérer les résultats de cette étude. Les auteurs sont conscients “de la limite de taille de l’échantillon”, en précisant qu’il est “sans doute peu représentatif de la population active en termes de conditions de santé”, car de 31 ans en moyenne. Ils invitent donc à des études “plus grandes et représentatives”. Ils ajoutent aussi que la ville catalane est propice aux courts trajets, de 2,28 km de moyenne à vélo et 1,96 km à trottinette électrique. Paris connu pour ses trajets plus longs pourrait présenter des conclusions différentes.
Par ailleurs, contrairement au vélo, la trottinette remplacerait davantage les trajets auparavant réalisés à pied. Son utilisation ne serait alors pas une si bonne nouvelle pour la sédentarité et la santé publique. Les auteurs proposent ainsi que ”les politiques de gestion de micromobilité devraient être différenciées en fonction des modes afin d’éviter des conséquences négatives”.
Source : Science Direct
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