Criblé de dettes, VanMoof semble avoir bien du mal à trouver un repreneur…
Très médiatisée, la faillite du fabricant de vélos électriques VanMoof est devenue la saga de l’été. Alors que les rebondissements quant à une éventuelle reprise se multiplient, on apprend que l’entreprise a accumulé une dette impressionnante.
Présenté à son lancement comme « l’Apple du vélo », VanMoof est parvenu à lever 200 millions d’euros, en faisant l’une des startups les mieux financées du secteur. Une avalanche de cash qui n’a pas réussi à maintenir l’entreprise à flot. Selon le journal économique néerlandais « Financieele Dagblad », VanMoof avait accumulé environ 144 millions d’euros de dettes au moment de la faillite, prononcée mi-juillet. Une somme répartie en trois groupes de créanciers : les fournisseurs et autres partenaires commerciaux (50,6 millions d’euros), le fisc (15,3 millions d’euros) et les prêteurs qui représentent le gros du morceau avec une dette de 77,9 millions d’euros. Une situation financière qui a de quoi décourager bon nombre d’investisseurs.
Au-delà de la maison mère, les différentes filiales internationales de VanMoof s’effondrent une à une.
Alors que les branches britannique et allemande du fabricant ont été officiellement liquidées, la branche taïwanaise devrait subir le même sort début septembre. Idem aux Etats-Unis où VanMoof US a initié la procédure du « chapitre 15 » du code des faillites, se protégeant ainsi des créanciers américains.
Alors que l’offre de Micromobility n’a pas été retenue, on apprend qu’une autre offre d’achat d’un consortium néerlandais dirigé par Brian Mogensen, un vétéran du groupe taïwanais Accell, a finalement été retirée.
« Il y a trop de problèmes avec cette société » a confié Mogensen à Cycling Electric.
Le temps est compté pour VanMoof. Selon le média néerlandais Bright, le salaire des employés peut encore être couvert par une mécanique d’assurance jusqu’au 30 août maximum. Au-delà, plus aucun salaire ne sera versé.
En attendant, les discussions se poursuivent avec plusieurs parties. Spécialiste du libre-service, l’entreprise turque BinBin serait également susceptible de déposer une offre. Il y a quelques jours, la société a annoncé qu’elle avait soumis une offre non contraignante et qu’elle travaillait actuellement sur une offre ferme. Selon Mogensen, l’offre de l’entreprise turque aurait toutefois peu de chance de répondre aux exigences de la reprise.
La suite au prochain numéro…
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