Nouveau meneur du vélo électrique connecté, Cowboy possède de nombreux rivaux ayant chacun leur philosophie. De VanMoof à Decathlon en passant par Iweech et Angell, on fait le point sur les meilleures alternatives.
Que de développement ces dernières années, à l’image des voitures électriques de Tesla, le vélo électrique est en passe de devenir un ordinateur sur roues ! En raison de la mauvaise passe du pionnier VanMoof, en faillite puis racheté à l’été 2023, Cowboy a repris le flambeau de référence du vélo électrique connecté.
Or la concurrence ne se résume pas au VanMoof S5, de retour ce printemps. L’Angell propose une alternative tout en légèreté à écran tactile, l’Iweech une assistance automatique au format 24 pouces, et Decathlon un moteur à transmission variable automatique. Cleanrider vous guide à travers les spécificités et caractéristiques principales des offres du marché, de quoi trouver pédale à son pied tout en modernité.
Avec sa première version, le Cowboy visait uniquement les amateurs de single-speed, via son dessin très sobre à l’éclairage intégré, sa position active et un guidon totalement épuré. Car oui, aucun écran ni bouton ne vient laisser penser à un vélo électrique. Les tubes épais trahissent néanmoins la nature de VAE, et la batterie collée au tube de selle reste visible, tout en se tenant sous les 20 kg. Suite à une seconde itération en 2019, le Cowboy 3 avait ouvert son univers via une version à cadre bas ST en 2021. Puis le Cowboy 4 devenu Classic a donné naissance au Cowboy Cruiser en 2023 procurant une position semi-active plus confortable.
Autre axe principal de Cowboy, c’est un vélo électrique connecté. La marque belge dépouille au maximum sa bicyclette branchée pour focaliser l’expérience sur l’application. S’améliorant au fil des mises à jour, elle se veut la plus moderne et la plus fluide possible. Elle est sans nul doute l’une des plus abouties du marché, avec l’intégration de Google Maps aux parcours selon la qualité de l’air, des fonctions atypiques comme des défis, mais aussi des trajets dans lesquels sont détaillées jusqu’aux calories dépensées.
L’attirail de sécurité inclut l’alarme et notifications en cas de vol, la géolocalisation du vélo électrique connecté, ainsi qu’un détecteur de chute envoyant une alerte aux contacts prédéfinis. Partager, cela est possible aussi pour ses trajets, et le sentiment de communauté est augmenté par les groupes façon Geovelo ou Strava.
Niveau cycle, le moteur arrière délivre 45 Nm de couple, associé à une seule vitesse par courroie. Deux modes Eco et Sport sont au choix, tandis qu’une fonction Adaptive Power apparue en 2023 existe sur la version toutes options. Ce système nivelle l’effort en fonction des conditions (vent, dénivelé, etc). La batterie, amovible, est de capacité 360 Wh, permettant au minimum 60 km d’autonomie.
Le Cowboy 4 est disponible au prix de 2 990 € en faisant l’impasse sur certaines fonctions ou 3 497 € avec le pack total. Une petite pique à VanMoof pour 1 € de différence ! Il existe en trois versions différentes : Classic, ST et Cruiser. Depuis avril 2024, un nouveau Cowboy Cross apporte un meilleur confort grâce à une petite suspension avant et de selle (40 mm) ainsi que de plus larges pneus, tandis que la batterie croît à 540 Wh. Bien qu’ayant suivi le modèle VanMoof de revendeurs-ateliers propres au départ, Cowboy a changé de braquet pour un réseau classique de réparateurs partenaires dès 2023.
À lire aussiTest Cowboy Cross : le meilleur des vélos électriques connectés ?La stratégie de conserver toutes les réparations en interne fut l’une des causes de la faillite de VanMoof en juillet 2023. Cette marque néerlandaise née en 2008 a lancé très tôt un VAE “Electrified” en 2014 ayant inspiré Cowboy, puis un S2 connecté en 2018, avant d’en faire un vélo électrique très high-tech en 2020 avec son S3. Peu fiable et conjugué à un prix de lancement non rentable (jusqu’à 1 998 € !), ce dernier a toutefois plongé l’entreprise dans le rouge.
De retour officiellement le 17 mai 2024 en France, la firme batave ne propose plus que le VanMoof S5, le plus récent modèle, avec sa variante A5. Lancé prématurément en 2022, il revient fiabilisé avec toutes les qualités ayant fait la réputation de VanMoof : un superbe style reconnaissable, l’éclairage intégré au tube supérieur, un cintre courbé (il est hollandais) quasi-vide avec quatre boutons et une assistance automatique. Cette dernière repose toujours sur un moteur situé dans la roue avant. Devenu de plus rare sur le marché du vélo électrique, il reste vif avec 4 niveaux d’assistance. Il est couplé à une boîte automatique 3 vitesses par chaîne. Point bloquant pour beaucoup, la batterie est fixe dans le tube. Elle permet toutefois 60 km d’autonomie minimum et jusqu’à 100 km en mode éco.
L’application peut modifier les réglages de la boîte de vitesse, selon que l’on roule régulièrement sur plat ou routes vallonnées. VanMoof permet aussi de choisir parmi trois sons d’avertisseur électronique, la fonction des boutons, ou encore de choisir le mode de déverrouillage. En effet, il est possible d’utiliser un code par pression de bouton, son smartphone, ou automatiquement à l’approche (là aussi avec une distance paramétrée !). L’alarme en cas de tentative de vol est également désactivable, des notifications alertent sur le smartphone, tandis que la géolocalisation permet de suivre son cycle à la trace.
Au prix de base de 3 498 €, le VanMoof S5 est le plus cher des vélos électriques connectés (oui pour 1 € !). Sa taille est unique, tout comme sa couleur gris clair, incluant les garde-boue et la béquille. Une déclinaison VanMoof A5 aux roues 24 pouces – et cadre semi-ouvert – contente les plus petites tailles.
Le premier vélo électrique connecté français, c’est le projet d’Angell Mobility. Lancé sous l’impulsion de Marc Simoncelli, fondateur de Meetic, ce VAE high-tech est né en 2019. La philosophie est celle du design et de la légèreté.
Avec 16 kg, c’est le modèle le plus léger de ce dossier. Ce n’est pas juste pour épater la galerie ! Le vélo peut aussi rouler en musculaire sans peine, réduisant ainsi la consommation du « petit » moteur arrière de 32 Nm. Car avec seulement 252 Wh, la batterie est aussi la plus petite du lot. Selon les mesures que nous avons pu réaliser lors du test du Mini E-Bike 1, il offre tout de même 35 km au minimum sur le mode maximal, soit jusqu’à 70 km par charge. On peut aussi retirer complètement le bloc batterie. Servant de double feu arrière, il intègre aussi les clignotants (aussi présents sur le guidon).
Sur le guidon fondu avec la potence, l’écran est le cœur de ce vélo électrique connecté. L’Angell mise sur une interface tactile, où l’on peut naviguer entre deux affichages : l’un avec vitesse prédominante, l’autre aux informations de conduite. Heureusement, il est possible de changer parmi les trois niveaux d’assistance – non automatique donc – avec les boutons, ces derniers assurant aussi la gestion des clignotants ou encore de la sonnette électronique.
Outre le poids plume, les clignotants ou son écran tactile, l’Angell se démarque par sa fonction de navigation. Il est possible de rentrer une destination ou d’enregistrer ses trajets favoris, guidant par des flèches et distance sur l’écran ainsi que par des vibrations dans les poignées.
Grosse différence, donc, avec un Cowboy ou un VanMoof, où le guidon est épuré et l’application sert d’écran ou de navigation, ici l’Angell intègre directement tout. Bien pour ceux n’aimant pas laisser leur téléphone sur le vélo avec le risque de vol que cela peut comporter. La marque française ajoute en plus un verrouillage par code PIN, l’alarme en cas de tentative de vol, une géolocalisation et même une assurance de remplacement du vélo Angell Back (selon modèle).
L’Angell est disponible en plusieurs versions. Celle de base Rapide Core est au prix de 2 240 €, la plus équipée Rapide+ à 2 740 € (peinture triple couche, équipement, Angell Back), tandis que la série limitée Mini E-Bike 1 à 3 490 €. Petit plus, la fabrication est française à Is-sur-Thille (Côte D’Or).
Loin de la sobriété visuelle de l’Angell, il faut prendre le TGV direction Marseille pour découvrir Iweech. Cette petite marque a lancé son premier modèle 24 S en 2020, traduisant un vélo électrique connecté aux roues de 24 pouces. Un format étonnant, conçu pour l’agilité de ce VAE à position de conduite active (penchée vers l’avant comme un Cowboy Classic), optant un design massif. Le poids reste maîtrisé à 18,5 kg, tout en étant pratique avec ses pédales rétractables et sa potence pivotante. On reconnaît tout de suite un Iweech 24 S, doté d’un bloc batterie et d’un moteur Brose très puissant (90 Nm) suspendu au pédalier.
Très performant, le vélo électrique est surtout technologique. La principale qualité est son assistance automatique, passant par une courroie et une monovitesse. À l’instar du Cowboy Adaptive Power, le braquet change en fonction de divers paramètres. Et c’est encore plus polyvalent et performance sur la version 24 S+, dotée du moyeu Enviolo. Iweech y ajoute même une prédiction, se basant sur les données GPS, en anticipant une montée par exemple.
Cela renforce l’efficience, et propose en plus de réduire la puissance si l’énergie restante est trop juste pour atteindre sa destination ! Autre fonction unique, un rayon d’action en temps réel selon l’autonomie, pour ne jamais se faire surprendre ! L’application regorge bien sûr des infos de conduite, des trajets réalisés, ainsi qu’un programme fitness. Le quatuor verrouillage, alarme, notifications et géolocalisation est aussi au programme.
L’Iweech est disponible en version 24 S à 2 950 €, en 24 S+ avec Enviolo à 4 190 € et, depuis juin 2024, en version Promenade. L’Iweech Promenade est la récente proposition plus classique de géométrie en cadre bas unique, tout équipé, et à moteur arrière moins puissant. Surtout, son prix est plus accessible à 2 490 € pour pouvoir affronter ses rivaux.
À lire aussiTest Iweech Promenade : que vaut ce vélo électrique français bourré de technologies ?Decathlon monte en gamme et diversifie son offre. Si l’on s’en tenait au tempérament du Cowboy Classic, nous aurions choisi le Decathlon Speed 900 E en tant que fitness ou dynamique. Or le récent Btwin LD920E rejoint davantage la philosophie des vélos électriques connectés. Pour le moment, son application Decathlon Ride n’est nettement pas au niveau. Outre les statistiques de trajets et la géolocalisation (permettant de retrouver le vélo en cas de vol), les fonctionnalités sont limitées.
Par contre, l’assistance électrique vient rivaliser avec ses concurrents. Le moteur Owuru est développé par la startup belge E2Drives et produit à Lille par la marque française. Plus que le moteur, c’est la transmission variable continue qui fait la force du vélo électrique Decathlon. Adaptant le braquet (dureté de pédalage) à la vitesse, le tout à une cadence choisie par son cycliste, c’est inédit sur le marché.
C’est donc un mélange d’une boîte automatique avec chaîne comme VanMoof et d’une assistance auto d’un Cowboy. Reste que le couple de 65 Nm est inférieur à un vélo électrique Iweech, suffisant toutefois pour une utilisation modérée. Autre qualité, l’écran intégré à la potence est moderne, fluide, montrant l’aspect premium du vélo Decathlon.
Plutôt vélo de ville ou périurbain, ce Decathlon LD920E est équipé pour le quotidien : béquille, garde-boues, porte-bagages arrière et un éclairage intégré. L’autonomie est d’environ 65 km par charge, légèrement supérieure à un vélo Cowboy, mais au moyen d’une très grosse batterie de 630 Wh. En revanche, le prix de 2 499 euros – 500 euros de moins qu’au lancement – est très inférieur à celui de ses rivaux. Un vélo électrique connecté qui est aussi disponible en deux cadres haut et bas, or en seul coloris vert.
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