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Vélos électriques chinois : l'Europe fait flamber les droits de douane

Cherchant à protéger ses entreprises des fabricants chinois exportant massivement leurs vélos électriques vers l’Europe, Bruxelles a mis en place ce jeudi 19 juillet une série de mesures anti-dumping.

Dans le collimateur des autorités européennes depuis déjà plusieurs mois, les fabricants chinois de vélos électriques voient les barrières du Vieux Continent se lever. Ce jeudi 19 juillet, le journal officiel de l’Union Européenne a acté la mise en place de nouveaux droits de douane dont les montants varient de 21.8 à 83.6 % selon les fabricants.

Provisoires, ces nouvelles taxes courent jusqu’à la fin de l’enquête. Celle-ci doit durer jusqu’en janvier 2019, date à laquelle seront fixés des droits définitifs, généralement adoptés pour une période de cinq ans.

La mise en place de ces droits de douane fait suite à la découverte de preuves d’un dumping chinois pénalisant les fabricants européens. Le résultat d’une longue enquête qui a débuté en novembre dernier avec une plainte déposée par la Fédération européenne des fabricants de bicyclettes (EBMA). En mai, Bruxelles avait déj) donné un premier avertissement, imposant aux fabricants chinois d’enregistrer leurs produits aux douanes afin de pouvoir potentiellement appliquer des taxes de manière rétroactive.

Pour Bruxelles, il s’agit protéger l’industrie européenne de l’invasion des fournisseurs chinois. Entre 2014 et 2017, le volume des exportations de vélos électriques chinois au sein de l’UE ont triplé, représentant désormais 35 % de parts de marché pour un prix de vente inférieur de 11 %.

Une décision qui divise

« La décision d’aujourd’hui devrait envoyer un message clair aux entreprises chinoises du vélo électrique et permettre aux constructeurs européens de retrouver les parts de marché perdues » s’est félicité Moreno Fioravanti, le secrétaire général de l’EBMA.

Pour autant, les mesures adoptées par l’Europe ne font pas l’unanimité. Pour certains acteurs, la différence est mince entre un fabricant européen et un importateur. « La plupart des composants des e-vélos proviennent de Chine et ne font qu’être assemblés par les « fabricants » européens » dénonce l’association des véhicules légers électriques.

Une décision qui ne sera pas sans conséquences pour les usagers, ces nouvelles taxes risquant de faire grimper les prix des modèles…

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