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Vélos électriques : le marché européen demande plus de soutien

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La Confédération européenne des industries du vélo (Conebi) a présenté, à des représentants de la nouvelle Commission européenne, son manifeste pour la nouvelle législature (2024-2029). Au cœur des préoccupations des industriels, le devenir de la « Déclaration européenne sur le cyclisme » et d’éventuelles mesures supplémentaires de protection de leur marché.

L’adoption, par les instances européennes, de la « Déclaration européenne sur le cyclisme », a marqué une étape importante de la nécessaire prise en compte du vélo électrique dans les stratégies de décarbonation des transports. Cependant, au-delà des accents mis sur le développement des infrastructures ou le soutien accordé aux nouvelles activités, les membres du Conebi considèrent qu’un pas supplémentaire doit encore être franchi.

Certes, cette déclaration inclut un volet important de relocalisation de la production et des aides significatives à la réimplantation d’une industrie européenne du vélo ; mais pour la Conebi, il est nécessaire d’aller plus loin.

Le vélo électrique est absent des statistiques Eurostat

D’abord, en se dotant d’outils fiables pour mesurer le développement du marché, l’évolution des pratiques ou les impacts économiques de la filière vélo électrique. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, le vélo et son industrie sont globalement absents des statistiques Eurostat.

Mais surtout, en accroissant le soutien à la réindustrialisation, voire même en adoptant des mesures supplémentaires de protection du marché européen. Pour Massimo Panzeri, président de la Conebi, «  l’industrie investit actuellement 2 milliards d’euros et un soutien accru à la relocalisation de la production contribuerait à en démultiplier l’impact, non seulement pour l’industrie du vélo elle-même, mais aussi pour les entreprises connexes ».

L’Europe produit 98 % de ses vélos électriques

À l’appui de sa démonstration, il cite les effets des réglementations antérieures qui ont conduit à ce que, désormais, l’Europe produise 98 % des vélos électriques vendus sur son territoire. Avec néanmoins un point de fragilité évident : la production des batteries et moteurs.

En effet, comme le souligne Germain Lesur, responsable du développement durable chez Decathlon France, « notre demande en cellules de batterie ne représente que 3 secondes de la capacité de production d’une gigafactory. Nous ne sommes pas la priorité de l’industrie des batteries, alors que nous le sommes pour la transition de la mobilité de nos villes. Cela signifie que nous devons prendre des mesures nous-mêmes ». Y compris par la mise en place d’une « protection, essentielle pour développer la production en Europe et assurer notre souveraineté pour les composants stratégiques ».

La Commission européenne exclut toute nouvelle mesure protectionniste

Les fonctionnaires de la Commission européenne ont rappelé que « la nouvelle Commission accorde la priorité absolue à l’innovation durable, donc au vélo » et que cela s’appuie aussi le renforcement du tissu des PME associées.

Pour autant, Mark Nicklas, de la Direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME, a précisé que la Commission européenne ne soutiendrait les politiques de défense commerciale que dans la mesure où elles créent des conditions de concurrence équitables, et non le protectionnisme.

Ce n’est, pour autant, pas une fin de non-recevoir adressé au Conebi. En effet, la Commission européenne lui a donné rendez-vous à l’automne 2025, lors de la journée de la mobilité urbaine, pour présenter la mise à jour des politiques déclinées dans la « Déclaration européenne sur le cyclisme ».

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