Présent au salon Pro Days, le fabricant français Ultima nous a présenté son nouveau gravel électrique en carbone. Décliné en version urbaine et sport, ce modèle affiche une grande part de composants français et européens. Mais l’attrait principal est à chercher du côté de la motorisation, signée ZF, qui apporte son lot d’innovations.
Croisé furtivement sous la forme de prototype au Salon du 2 roues de Lyon en mars dernier, l’eGravel d’Ultima est désormais prêt à être mis sur le marché. Nous avons pu le découvrir en détail quelques jours avant son annonce officielle au salon allemand Eurobike. Depuis le concept de Lyon, il n’y a pas grand-chose qui a changé, avec un vélo qui est, comme promis, essentiellement articulé autour de pièces manufacturées en France ou en Europe. Une production au plus proche du fabricant français qui a opté pour une conception toute en carbone pour ce vélo qui sera proposé sous une forme sportive (Ying) et une autre pour citadine (Yang).
Le cadre carbone est tout d’abord fabriqué en France. Visuellement attrayant avec son tube de selle traversant les haubans qui viennent se fixer assez en avant du tube supérieur. La fourche est également conçue en carbone et l’ensemble ne laisse pas forcément suggérer qu’il s’agit là d’un vélo électrique tant la motorisation est bien intégrée.
À lire aussiUltima e-Gravel : cadre carbone, fourche suspendue monobras et moteur puissant pour ce vélo électrique françaisCe moteur pédalier est d’ailleurs l’un des éléments clé de ces deux gravels électriques. Fabriqué par l’équipementier allemand ZF, le Centrix 75 développe, comme son nom le laisse suggérer, un couple de 75 Nm pour une puissance maximale de 450 W. De quoi largement assister les cyclistes lors de montées périlleuses, d’autant que la batterie de 348 Wh ou 500 Wh autorisera de belles sorties. Ultima nous a par ailleurs indiqué qu’une batterie secondaire serait proposée un peu plus tard.
Bien plus compact qu’un moteur Bosch Performance Line SX (55 Nm), le bloc de ZX est associé à un contrôleur minimaliste (ZF Core Controller) qui est flanqué sur le tube supérieur. Il peut toutefois être associé à l’application ZF Micro Mobility pour obtenir plus d’informations sur l’autonomie, les réglages etc. Enfin, Ultima nous a confié que le moteur avait une très faible résistance au pédalage afin de pouvoir très facilement dépasser les 25 km/h en pédalant – un indispensable sur les vélos de route et gravels électriques.
Le plus intéressant reste surtout qu’il est associé à un système d’antipatinage. Très pertinent sur un gravel qui, par définition ira s’aventurer sur des sentiers à l’adhérence toute relative, celui-ci est assez semblable aux systèmes que l’on trouve sur les voitures. Un détecteur de rotation est positionné au niveau du disque de frein arrière afin de capter toute accélération brutale, ce qui correspondrait à une perte de motricité – un patinage. Un signal est alors envoyé un moteur qui module sa puissance pour retrouver une adhérence correcte. Sur le papier, c’est tout bonnement génial, à voir si cela se montre convaincant dans la pratique.
La partie cycle est ensuite fonction de la déclinaison du gravel. Sur le modèle Yang, typé urbain, on trouve deux déclinaisons. La version « Urban » embarque une transmission Shimano CUES Shadow RD-U6000 à 11 vitesses, des freins à disque hydrauliques Shimano GRX et des roues Mach1 sur pneus Hutchinson Touareg. Le cintre est de type flatbar et l’équipement comporte garde-boue et porte-bagage compatible MIK.
La version « Adventure » est pour sa part équipée d’un cintre de type dropbar. L’essence même du vélo ne bouge pas vraiment, cadre et motorisation étant identique. On a néanmoins une transmission 11 vitesses qui passe à du Shimano CUES Shadow RD-U8000 tandis que porte-bagage et garde-boue sont en option. Les deux versions ont le système d’antipatinage.
On termine avec la version haut de gamme, nommée eGravel Ying Sport. Si le moteur pédalier ZF à 75 Nm de couple est reconduit, la partie cycle est en nette progression. L’entraînement passe à un système Sram XPLR 12 vitesses à technologie eTap (transmission électronique) et le système de freinage monte en gamme avec un kit Sram Apex 1 HydroR. Ces freins sont par ailleurs équipés du système antipatinage décrit plus haut. Les jantes sont par ailleurs en carbone et montées des mêmes pneus Hutchinson Touareg en 700×45. La tige de selle, en carbone, a par ailleurs un profil aérodynamique.
Enfin, si le cadre est entièrement rigide, Ultima a déjà prévu de pouvoir amortir la potence. Un espaceur est présent juste au-dessus de la fourche, et il sera possible, dans un second temps, d’opter pour un petit amortisseur Aerial ou Motion Enginering.
La disponibilité est attendue au courant du mois d’octobre. Il faudra compter un minimum de 4 950 € pour s’offrir le gravel électrique Ultima eGravel Yang Urban et 7 300 € pour le Ying Sport.
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