Un gros roadster électrique 125 moderne et bien équipé ? Puissante et endurante avec ça ? Voilà qui promet pour cette moto électrique d’origine chinoise. C’est parti pour notre essai de la Masai RS1, sous la pluie et le beau temps.
Alors oui, des petites motos urbaines équivalent 125, il y en a tout plein, et des sympathiques. Mais des motos électriques équivalent 125 qui ont l’allure d’une « vraie », il n’y en a pas beaucoup. Sauf à chercher du côté de marques onéreuses telles que Zero Motocycles ou encore Energica. Heureusement, cette catégorie commence à s’étoffer, avec entre autres une certaine NIU RQi que l’on vous présentait tout récemment. On s’intéresse aujourd’hui à une moto de la marque française Masai, qui devrait plaire aux motards. Au programme : du look, des performances, de l’équipement, et de l’autonomie. Voici la Masai RS1.
La Masai RS1 côté look : une « grosse » moto électrique
Il faut bien l’avouer, c’est notre premier constat. Tout comme nous le constations lors de notre essai NIU RQi, la RS1 est une moto électrique équivalent 125 qui en impose. Exit le roadster urbain frêle façon Super Soco, on parle ici du gabarit d’une 800 ou d’une 1000 thermique. La Masai RS1 emprunte clairement aux codes des roadsters sportifs, avec une silhouette quelque part entre Suzuki et KTM. On découvre ainsi un design plutôt anguleux et affûté, engagé vers l’avant. Bloc optique à double étage, boucle arrière courte et relevée, faux réservoir et écopes musclées : ça fonctionne.
On notera également des flancs plutôt travaillés, avec différents contrastes et textures. En clair : on est loin de l’épure minimaliste et futuriste caractéristique des véhicules électriques. Le roadster Masai a l’allure d’une thermique, la ligne d’échappement en moins. Allure renforcée par le cadre apparent, la visserie, et le bras oscillant avec support de plaque déporté.
L’approche complète, presque premium de l’engin, se confirme en y regardant de plus près. Ceci grâce au poste de conduite valorisant, la selle biplace, les carters latéraux, ou encore les roues de 17 pouces. C’est également là qu’on apprécie le gabarit valorisant de cette Masai RS1. Ses dimensions : 2,12 m de long, pour 1,11 m de haut, et 80 cm de large. La selle est quant à elle perchée à 810 mm de haut, et l’empattement s’établit à 1,50 m. Pour comparaison c’est, à peu de chose près, le format d’une Zero SR/F ! Le poids en moins, car face aux 235 kg de la californienne, la RS1 affiche à peine 130 kg sur la balance. La qualité perçue est au rendez-vous, avec des finitions et des assemblages soignés de bout en bout. Même constat pour l’éclairage tout LED, avec la belle signature lumineuse à l’arrière.
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Au guidon : équipement complet, confort perfectible
La Masai RS1 nous accueille face à un poste de conduite très valorisant lui aussi. Le guidon est large et plat, avec des commandes rétro-éclairées assez soignées. Commande d’éclairage, gâchette d’appel de phare, feux de détresse, clignotants, et avertisseur sonore sont à gauche. À droite, l’alimentation, le choix des modes de conduite, et le bouton de marche arrière. Mais l’élément dominant, c’est bien cet immense écran de bord TFT. Celui-ci est très complet : vitesse, régime, mode de conduite, niveau de batterie, autonomie, et totaliseur kilométrique sont présents. Avouons tout de même qu’il reste un peu grand, du moins pas parfaitement proportionné à notre goût. Mais mieux vaut grand et lisible que petit et difficile à déchiffrer ! Notons également le passage automatique jour/nuit, très réactif.
Vous l’aurez compris, l’expérience au guidon s’annonce tout à fait moderne. C’est en matière de confort et d’installation que cette Masai RS1 pêche selon nous. La faute à une jonction inhabituellement large et saillante entre l’avant de la selle pilote, et le début du faux réservoir. Concrètement : les arêtes saillantes gênent entre les cuisses, et nous empêchent donc d’épouser les formes de la moto. Difficile donc de trouver un placement idéal. S’ajoute à cela une selle assez ferme, bien que suffisamment large et accueillante au niveau du postérieur. Sont perfectibles également les rétroviseurs, jolis, mais petits, et la béquille latérale située loin derrière. Du reste, la position de conduite est droite, avec des repose-pieds pas trop placés en arrière. Le placement de la batterie participe quant à lui au centre de gravité bas, et donc au bon équilibre général.
Performances et maniabilité : une 125 puissante et sécurisante
L’un des gros points forts de cette Masai RS1, c’est son moteur électrique de 11 kW (20 kW en crête !). En position centrale et doublé d’une transmission par chaîne, il permet de grimper à 130 km/h. Une vitesse maximale confortable qui rend l’autoroute accessible, là où de nombreux modèles plafonnent à 110 km/h. Très stable et réactive en mode Sport sur voie rapide, la RS1 se montre plus polyvalente et agréable en ville. Le mode Dynamic est un bon compromis entre puissance disponible et maniabilité, parfaite pour la circulation urbaine. Les plus économes pourront user du mode Eco, au prix d’accélérations très (voire trop) douces. Pas de doute : la moto électrique 125 est l’une des plus performantes de sa catégorie, et nous évoque une certaine Zero FXE. Quant à la marche arrière, et malgré le poids plume facile à manier à l’arrêt, elle apporte toujours un confort supplémentaire.
0 à 100 en moins de 8 secondes, 0 à 50 en moins de 3 secondes. Autour de ces performances des plus appréciables, la Masai RS1 propose une belle partie cycle. À commencer par les roues de 17 pouces chaussées de pneus Timsun. Ces derniers sont plus efficaces qu’attendu, sur sec comme sur mouillé. En particulier grâce au contrôle de traction de série. Ce dernier pardonne quelques erreurs, de concert avec le freinage combiné avec ABS. La Masai mord bien, freine droit et stable. Merci aux gros disques de 220 et 300 mm. On aurait simplement aimé une pédale de frein arrière plutôt que deux leviers (non réglables) pour une expérience réellement « moto ». Sécurisante au quotidien en ville et au-delà, la 125 a donc de sérieux atouts. Notons enfin un amortissement assez ferme, mais pas désagréable pour autant… à condition de ne pas faire que du pavé parisien !
Autonomie et recharge : 200 km en ville !
Côté alimentation, la Masai RS1 puise son énergie dans une batterie non amovible de 8,63 kWh (72 V/120 Ah). Celle-ci promet plus de 200 km d’autonomie en conditions urbaines, donc Eco, vitesse réduite, température clémente, et pilote pas trop lourd. Forcément, il faudra s’armer de patience pour aller chercher ces 200 km.
Toujours en ville, une conduite usuelle un peu moins frustrante autorisera plus de 150 km sans grandes difficultés. En parcours mixte ville et voie rapide occasionnelle, nous sommes plus proches des 90 à 100 km. Bien sûr, la batterie fond comme neige au soleil à vitesse maximale, poignée dans l’angle. Pour nos parcours entre ville, périphérique et nationale, la RS1 nous emmène en moyenne sur 140 km. Une autonomie là encore plus que respectable dans sa catégorie, avec des consommations maîtrisées. Le tout sans trop se traîner pour gagner quelques kilomètres !
En matière de recharge, la moto électrique urbaine peut compter sur une prise Type 2, située derrière le guidon. Un équipement de série qui permet à la Masai RS1 de se brancher à la maison, sur une wallbox ou une borne de recharge publique. Compter environ 4 à 6 heures pour une charge complète. En revanche, et contrairement à certains modèles qui ont de la place sous le faux réservoir, pas d’espace de rangement ici. Il ne sera donc pas possible d’embarquer un câble de recharge avec vous, à moins d’avoir un sac. Au vu du gabarit de la moto, un système d’écope ouvrante façon Pursang E-Track eut été le bienvenu. En cas de long parcours, il sera donc indispensable de prévoir de quoi transporter a minima le câble.
Masai RS1 : 8 890€ hors bonus
À moins de 9 000€, la Masai RS1 est donc une belle proposition, sérieuse et valorisante, dans la grande famille des motos électriques 125. Idéale pour les jeunes motards ou motards convertis à l’électrique, elle sera parfaite pour les 1,70 m et plus. La moto d’origine française, et de fabrication asiatique, est parfaitement polyvalente et sécurisante au quotidien.
N’oublions pas son autonomie réelle plus que sérieuse, gros argument en sa faveur face à certaines concurrentes directes. Il faudra toutefois s’accoutumer à ses petits points perfectibles, en particulier côté confort. Prenez le temps d’essayer la selle, c’est important ! Si elle vous convient, et pour 8 890€ avant bonus, il sera difficile de résister. Et vous, qu’en pensez-vous ?
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Test Masai RS1 : l’avis Cleanrider
NOTE GLOBALE | |
Confort & ergonomie | |
Conduite | |
Autonomie |
On a aimé | On a moins aimé |
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Bonjour, j’ai vu que la moto mentionnait une prise usb, mais je ne la vois pas, est ce quelqu’un saurait où elle se trouve ?
Est-ce qu’il y a une prise USB sur la RS1 ??
Vous dites qu’il n’y a pas de rangement pourtant sur le site de go2roues, on peut lire :
« A la place du réservoir d’essence, nous retrouvons un espace de rangement. Celui-ci est suffisant pour y ranger un petit sac, ses gants, le câble de charge mais reste trop étroit pour accueillir un casque »
Qui croire ?🤔🤨😕
J’ai la moto depuis 6 mois, Il y a bien un espace de rangement à la place du réservoir avec des outils fournis de série. Un casque ne rentre pas, mais on peut largement mettre un câble, même plusieurs bouteilles d’eau.
Je confirme pour le coffre fort à la place du réservoir, il est juste assez grand pour un petit casque jet par contre un intégral ne rentre clairement pas
C’est un engin plutôt léger compte tenu de la batterie de 120 Ah..
En effet il devrait peser 180 kg avec la batterie http://www.kollter.com/RS1
« moto d’origine
française» chinoise, Masai n’est que le badge de l’importateur d’Auxerre Delta Mics.En Allemagne, elle s’appelle Tinbot, et dans son pays d’origine ???
Bien sûr, ça n’est pas là le problème, mais plus du coté du SAV souvent très limité, avec un réseau très… fluctuant.
effectivement c’est une belle coquille… on a corrigé !
/// dans son pays d’origine ??? \\\ Le « vrai » constructeur est Kollter http://www.kollter.com/RS1
Merci, j’ai eu la flemme de chercher 😉
Cela dit, le SAV de Zero Motorcycle n’a pas très bonne réputation non plus.