Une petite motocross électrique légère et équipée, aussi efficace dans la boue que sur la route. Tel est le programme de la nouvelle petite tout-terrain signée NIU. C’est parti pour notre essai off-road de la NIU XQi3, entre pluie et soleil.
Il n’y a pas que les déplacements du quotidien qui profitent de l’électrification. Réponse immédiate, puissance, silence et poids contenu sont également de gros atouts pour les amateurs de tout-terrain. En particulier les habitués de motocross. La preuve avec la NIU XQi3, une motocross électrique aussi stylée que sensationnelle. Au programme : un poids plume, beaucoup de pêche, de l’équipement de pointe et de l’allure. Le tout disponible en deux versions « Street » (homologuée route) et « Wild » (orientée off-road).
La NIU XQi3 côté look : une motocross électrique qui en jette
Ambiance « Cyberpunk » ! Il faut bien l’avouer, la NIU XQi3 est une motocross électrique qui nous séduit au premier coup d’œil. Après tout, la marque fondée en 2014 promet de se démarquer « par le design et la technologie ». Premier modèle off-road de la jeune gamme de motos électriques Niu, la XQi3 joue donc la carte du fun. En témoigne son look tout en finesse, assez dépouillé. Niu oblige, on y retrouve le halo LED à l’avant, et un certain soin apporté aux différents composants.
On pense notamment à la coque jaune de notre modèle d’essai, et à son éclairage LED intégré très sympa. Tout comme le roadster NIU RQi, la motocross illustre parfaitement la maturité du constructeur en matière de qualité perçue et de finitions. Badges, éléments lumineux, assemblages, conception générale : c’est du très propre. N’oublions pas les jantes à rayons et le garde-boue, qui participent à l’identité aventurière de l’engin.
À lire aussi Essai NIU RQi : une première moto électrique 125 qui a tout d’une grandeDeux versions sont donc disponibles pour la NIU XQi3 : Wild et Street. La seconde, homologuée route, reprend 100 % des composants de la première et y ajoute certains éléments indispensables. La motocross électrique accueille donc clignotants, rétroviseurs et support de plaque d’immatriculation à l’arrière. Loin de perdre de son charme, la version street opte pour des rétroviseurs ronds en bout de guidon, et un support de plaqué déporté.
L’ensemble est particulièrement réussi, sans nuire au design général. Cela rend même l’engin plus « complet », ce qui n’est pas plus mal au vu de son gabarit contenu. Ses dimensions : 1,99 m de long, pour 1,06 m de haut, et 82 cm de large. La garde au sol minimale est de 237 mm, pour une hauteur de selle à 875 mm. Le tout pour à peine 76 kg (batterie comprise), posés sur des roues de 19 pouces.
Au guidon : une moto électrique 100 % high-tech, 200 % agile
Un cocktail propice à l’utilisation tout-terrain, vous en conviendrez. Le seul « inconvénient » ? Sa tendance à basculer si on la pose trop vite sur sa béquille, en raison du poids central de la batterie. Heureusement, c’est moins embêtant que sur une certaine Tromox Ukko S dédiée à la route au quotidien. Au guidon, la NIU XQi3 accueille ce que la marque fait de mieux. Tout d’abord, le superbe écran de bord rond à affichage LED, très clair et surtout très complet.
La connectivité est également de la partie. On peut ainsi consulter ses appels, mais aussi se géolocaliser en temps réel et profiter d’un suivi de position. Cette dernière fonctionnalité permet aussi de « retracer » son parcours. De son côté, le Lap Timer permet de suivre et d’enregistrer ses temps sur un parcours défini.
Le poste de conduite est, lui aussi, très complet. Premièrement, le démarrage sans-clé via NFC, en passant le badge sur la zone dédiée jusque derrière le guidon. Ensuite, le coupe-circuit afin de stopper la NIU XQi3 en cas de chute. N’oublions pas les commandes au guidon, elles aussi très soignées. Démarrage et coupe-circuit sont situés à droite. Avertisseur sonore, clignotants, éclairage, et sélection des modes sont à gauche. Deux gâchettes permettent d’accéder aux fonctions secondaires pour configurer l’écran de bord.
La prise en main est naturelle, avec un guidon large et plat, et une position assez haute. Les plus grands seront naturellement plus à l’aise sur la selle haut perchée. Le confort n’étant pas la priorité de ces engins, il faudra composer avec une selle forcément très étroite et assez dure. Des aspects vite oubliés en se tenant debout sur les repose-pieds en métal, pour évoluer sur terrain accidenté.
Performances et maniabilité : une petite moto taillée pour l’aventure
C’est le moins que l’on puisse dire ! Côté performances, la NIU XQi3 embarque un moteur électrique central de 6 kW, et 8 kW en pic (fonction Boost). Secondé d’une transmission par chaîne, il développe un couple de 357 Nm. Difficile de faire mieux pour un usage tout-terrain requérant une réactivité immédiate. Un terrain sur lequel le fonctionnement électrique l’emporte assez facilement sur le thermique, pas aussi intuitif.
L’ensemble moteur/batterie, idéalement placé pour un centre de gravité optimal et une bonne répartition des masses, participe à l’agilité de l’engin. La motocross électrique est facile et joueuse, en particulier avec les performances du modèle Wild. Ce dernier permet de grimper à 75 km/h, contre 45 km/h pour la version Street. Bonne nouvelle pour les intéressés : un simple réglage via Bluetooth permet de basculer entre les deux. Concrètement : Street + 75 km/h = possible dans la réalité.
Sur la route, la NIU XQi3 est facile et amusante. Elle invite à envoyer tout le temps. On est cependant vite rattrapés par les pneus tout-terrain et le poids (trop) plume de la bête. C’est donc bien évidemment en off-road que la motocross électrique nous intéresse. Là, on tire parti de la réactivité du moteur, mais aussi et surtout de l’ensemble de la partie cycle. Grosse fourche avant réglable KKE, mono-amortisseur arrière à gaz KKE, et cadre léger en alu font des merveilles.
La XQi3 est un véritable jouet, et l’on franchit sans peine les gros talus et ornières sur notre chemin. Le mode Boost facilite quant à lui le passage des plus gros obstacles, d’un simple mouvement du doigt. Royal. Sous la grosse pluie à laquelle nous avons eu droit, l’e-motocross ne faiblit pas grâce à ses pneus Sedona MX887.
Autonomie et recharge : jusqu’à 90 km annoncés !
Vous l’aurez compris, le gros point fort de cette NIU XQi3, c’est son équipement de série idéal pour l’off-road. Équipement techno et partie cycle sont parfaitement efficaces, là ou Sur-Ron (entre autres) demandera de passer par de l’équipement optionnel. Côté alimentation toutefois, la motocross électrique est en accord avec la concurrence. La XQi3 s’appuie sur une batterie de 2,3 kWh, autorisant jusqu’à 90 km d’autonomie selon NIU. Une valeur que nous n’avons pas pu vérifier lors de notre rapide prise en main.
La batterie de la Niu XQi3 est amovible, et profite d’un système d’extraction, d’installation, et de maintien très bien conçu. On retire la selle, puis on défait la nacelle, et on retire enfin la batterie de 15,4 kg. Comme pour une motocross classique, on parlera plutôt de durée d’utilisation en tout-terrain que de kilomètres. Le constructeur annonce 3 heures d’utilisation en sortie tout-terrain sur chemin, sans trop éprouver la batterie avec du Boost.
En utilisation plus intensive, avec du gros dénivelé et des températures basses, compter plutôt 1h30 d’autonomie. Toujours selon le fabricant, un bon mix permettra des sorties de 2 heures, entre balade tout-terrain et franchissement exigeant. Et puis, le pilote sera aussi fatigué que la moto à un moment ou à un autre ! Sur la route, un roulage continu à 45 km/h permettra d’atteindre 80 km sans trop de problèmes. Côté recharge, les cellules LG de la NIU XQi3 demandent environ 5 heures pour un cycle complet. On aurait également aimé un chargeur rapide pour réduire le temps à la prise.
Test NIU XQi3 : l’avis Cleanrider
La NIU XQi3 est une motocross électrique qui ne manque pas d’atouts. À commencer par son allure séduisante, proposée en différents coloris et décos. Des LED un peu partout, des finitions soignées, une belle qualité perçue : ça fonctionne. Vient ensuite son équipement de série et ses performances joueuses, particulièrement amusantes en tout-terrain. Certes, elle est un peu plus chère que ses concurrentes directes, moins équipées de série. Mais au prix de 5 999 € (même tarif peu importe la version choisie), on en a pour son argent.
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Encore une « Light Bee ». Ca devient lassant qu’ils proposent tous toujours la même chose en copiant tous encore et toujours la 1ère mini E-moto qui a envahi le marché. Et 90km annoncé, comme toujours un énorme mensonge. La Light bee annonce 100km mais en vrai en enduro on en fait 30-40 max. Ici ce sera pareil, la batterie est un peu plus grosse, mais la bécane est aussi plus puissante/plus lourde. Donc autonomie à compter entre 30 et 50km en fonction du gabarit, de la saison et de la conduite. Au moins, les autonomies annoncées pour les voitures sont réalistes, les motos devraient arrêter d’abuser là dessus.
/// les autonomies annoncées pour les voitures sont réalistes, les motos devraient arrêter d’abuser \\\
Est-ce que le cycle d’homologation WLTP (voitures) est plus réaliste que le cycle WMTC (motocycles) ? Je pense que le véritable problème est l’habitude de déclarer l’autonomie sans se conformer à normes claires et uniformes..
/// le mode Boost facilite quant à lui le passage des plus gros obstacles \\\ Une mode Boost « normale » comme les scooters ou une sorte d’embrayage « simulé » ?? Certainement une solution plus simple mécaniquement que le vrai embrayage des modèles pro comme la TY-E (https://www.cleanrider.com/actus/yamaha-t-ye-moto-trial-electrique-yamaha/)