Classée dans la catégorie des motos 125 électriques, la RGNT Classic est l’un des premiers modèles du constructeur suédois. En attendant une V2 annoncée dans les prochains mois, nous avons pu prendre le guidon de la première génération.
Comme son nom l’indique, la RGNT Motorcycles Classic est un roadster au look très classique mais avec une technologie 100 % électrique. Cette première génération associe une batterie 7,7 kWh à un moteur-roue sans balai de 11 kW, soit 15 chevaux. Homologuée dans la catégorie des motos électriques 125, le modèle de RGNT est ainsi accessible sans permis moto. Un permis B et une formation complémentaire de 7 heures suffisent.
Côté look, l’ensemble est très dépouillé avec un cadre en acier, une fourche avant télescopique chromée de marque italienne Paioli. A l’arrière, deux combinés ressorts/amortisseurs classiques, toujours de marque Paioli. Le freinage est confié à deux disques : un grand disque à l’avant, un petit disque à l’arrière. Si les deux sont couplés, la moto électrique de RGNT ne dispose malheureusement pas d’ABS. L’éclairage est lui aussi évolué malgré le look rétro avec des phares et clignotants à LED. Même si elle n’est pas très grande, la selle est conçue pour accueillir deux passagers.
Assez large, le guidon accueille en son centre un vaste combiné d’instrumentation avec un écran tactile assez moderne qui intègre l’ensemble des informations liées à la conduite mais aussi un dispositif de navigation par GPS assez pratique. A préciser que cette première génération de moto électrique RGNT va rapidement évoluer. Au programme : une application mobile qui permettra de consulter à distance les informations mais aussi l’ajout d’équipements comme un port USB pour la recharge des appareils mobiles. Une prise type 2 sera également placée sous le « réservoir ». Elle remplacera le petit connecteur placé sur le côté de la batterie.
À lire aussi Essai Motron Vizion : que vaut la mini moto électrique urbaine ?La conduite
Pour démarrer, c’est toute une procédure ! Il faut appuyer deux fois sur le levier gauche puis utiliser la clé sans contact, un double « bip » validant le succès de la manœuvre.
A la fois fine et étroite, la RGNT Classic conviendra bien aux petits gabarits. Facile à manier, elle est relativement légère avec 160 kg sur la balance ce qui reste raisonnable pour la catégorie.
En matière d’accélération, ce n’est pas fulgurant au démarrage. La moto met un peu de temps à réagir et l’accélération est très (trop) progressive. Cela a au moins l’avantage de limiter les à-coups en ville. Passé 30-40 km/h, les relances sont heureusement assez efficaces. Sur voies rapides, on peut doubler les camions sans être frustrés. En vitesse de pointe, nous avons pu valider les 127 km/h annoncés sur la fiche technique du constructeur.
À lire aussi Essai Motron Vizion : que vaut la mini moto électrique urbaine ?Côté confort, le bilan est mitigé. De prime abord confortable, la selle a tendance à s’affaisser. L’amortissement est par ailleurs assez ferme, surtout à l’arrière où il manque du débattement. Avec une roue alourdie par la présence du moteur, cela sautille un peu et aurait mérité des amortisseurs de meilleure qualité. Le freinage n’est pas exceptionnel non plus. Il est vraiment dommage de ne pas avoir d’ABS sur une moto à vocation urbaine.
En matière d’autonomie, il faudra compter 100 km en ville et 80 km sur voies rapides avec la batterie 7.7 kWh de notre modèle d’essai. Attendu en fin d’année, un nouveau pack 9.2 kWh devrait faire un environ 20 % de mieux. Pour recharger la batterie, il faudra prévoir environ 2h30 – 3h avec une batterie totalement vide. C’est correct mais il faudra se balader avec le chargeur externe dans le sac à dos.
Chère moto électrique
En matière de tarifs, la moto électrique de RGNT n’est pas donnée. Hors bonus écologique, il faudra débourser 12 500 euros, soit le prix d’une belle moto de grosse cylindrée.
Même en comptant les économies d’essence et l’entretien réduit, cela reste assez cher…
On a aimé | On a moins aimé |
|
|
Plus laid, tu meurt !!
Bravo vive le retour en arrière mais c’est même pas la peine j’achèterai jamais ça