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Nouvelle venue sur le segment des motos électriques 125 cm³, la Ultraviolette F77 Mach 2 amorce les débuts de la marque indienne dans l’Hexagone. Peut-elle rivaliser avec la gamme de motos Zero qui fait aujourd’hui référence sur le marché ? Cleanrider a été le premier média français à pouvoir l’essayer !
Soyons clairs ! L’Ultraviolette F77 Mach 2 est sans doute l’une des motos électriques les plus attendues de l’année 2025. Présenté en 2019 en Inde, ce roadster 125 électrique débarque enfin en France à un tarif très attractif. Nous avons eu la chance de tester l’un des premiers exemplaires… et nous n’avons pas été déçus !
Carénages plastiques bien ajustés, éclairage full-LED, finitions soignées… Si on pouvait craindre certains défauts de fabrication, force est de constater que cette F77 ne dénote pas avec ses concurrentes. Accessible avec un simple permis B et une formation complémentaire de 7 heures, le roadster électrique indien arbore un look résolument sportif que l’on retrouve également au niveau de la fiche technique.
Comme nous l’expliquions dans un précédent article, seule la F77 Mach 2 Recon est commercialisée en Europe. Il s’agit de la plus performante des deux versions proposées par le constructeur. Animée par un moteur synchrone à aimants permanents, celle-ci délivre 9,5 kW de puissance nominale et jusqu’à 30 kW en crête, soit un peu plus de 40 chevaux. Ce moteur est alimenté par une batterie de 10,3 kWh de capacité nette placée au centre du châssis. Fixe, celle-ci n’est pas amovible. Elle est alimentée via un chargeur externe de 3 kW. Assez encombrant, il permet de faire le « plein » en un peu plus de 4 heures.
Côté suspensions, cette Ultraviolette F77 Mach 2 Recon est équipée d’une fourche inversée réglable en compression et en détente, ainsi que d’un amortisseur arrière ajustable en précontrainte. Le freinage est confié à un disque avant de 320 mm avec étrier radial et un disque arrière de 230 mm, le tout couplé à un ABS et à un freinage régénératif paramétrable sur dix niveaux. Bi-place, la selle est divisée en deux parties. A 80 cm du sol, elle intègre des sangles d’arrimage pour faciliter le transport de sacs ou du chargeur.
Tester la F77 Mach 2Au guidon, la configuration des commandes est plutôt bien pensée. Sur le commodo gauche, on retrouve des boutons façon PlayStation qui permettent de naviguer entre les différents menus de l’écran central. A droite, un bouton de démarrage qui va permettre de choisir parmi trois modes de conduite : Glide, Combat et Balistic que l’on pourrait assimiler aux modes Eco, Normal et Sport. S’y ajoute une fonction marche arrière qui aide à manœuvrer ce beau bébé de plus de 200 kilos.
Complète, l’instrumentation numérique permet de configurer de nombreux paramètres dont le réglage de l’ABS, du niveau de régénération, mais aussi du Traction Control. Deconnectable, ce dernier est paramétrable sur trois niveaux. S’y ajoutent des informations plus classiques tels que le niveau de charge de la batterie, le compteur de vitesse, le mode de conduite utilisé, mais aussi la température et la pression des pneus.
Connectée, la moto électrique d’Ultraviolette peut aussi recevoir des mises à jour à distance. En cours de développement, l’application mobile permettra de suivre à distance la position de véhicule ou de vérifier l’état de charge de la batterie.
Seul hic : l’absence de prise USB pour recharger un smartphone !
Avec 80 cm de hauteur de selle, le roadster d’Ultraviolette correspond bien aux petits gabarits. Du haut de nos 1,77 m, nos pieds sont bien à plat ! Dès les premiers tours de roues, la F77 Mach 2 nous rappelle son caractère sportif avec une position de conduite très penchée vers l’avant sans pour autant être inconfortable grâce à un carénage bien dessiné. De façon globale, la moto est assez ferme, tant au niveau de la selle que des amortisseurs.
Nous commençons notre essai de cette Ultraviolette F77 Mach 2 Recon par un parcours urbain en privilégiant le mode Glide, qui équivaut au mode Eco. Limité à 80 km/h, celui-ci bride également la puissance. Bien adapté à la ville, il offre des accélérations plus douces pour préserver la batterie. Comme nous sommes partis avec une batterie quasi pleine, un voyant sur le tableau de bord nous indique que nous n’avons pas accès au frein régénératif. Car oui, une batterie pleine ne pas charger davantage. L’électronique bloque donc la régénération. Un phénomène classique que l’on retrouve également sur les voitures électriques.
En ville, la conduite est agréable, mais quelques défauts subsistent. Typique des roadsters sportifs, la direction manque d’angle de braquage. Les rétroviseurs se révèlent également peu pratiques. La vision est partiellement déformée, ce qui nécessite d’incliner la tête pour bien voir derrière.
Bien ajustée, la pédale de frein arrière est à la fois mordante et facile à doser, ce qui permet d’évoluer en ville sans être déstabilisé par les à-coups. Sur ce point, c’est beaucoup mieux que sur une moto Zero Motorcycles. Malgré un poids de 207 kg – un peu lourd pour une moto 125, mais correcte pour une électrique – cette F77 Mach 2 reste assez bien équilibrée grâce à la bonne intégration de la batterie.
Une fois sortis de la ville, nous activons les modes Combat et Ballistic. Si ses accélérations ne sont pas aussi foudroyantes que celle d’une Zero S 125, la F77 Mach 2 n’a pas à rougir de ses performances sur routes sinueuses même si l’ABS tend à sautiller. Ferme au niveau des amortisseurs, elle reste à la fois solide sur ses appuis et bien sécurisée. D’origine indienne, les pneus bi-gommes se sont bien comportés sur le sec. Sur le mouillé, cela reste à voir !
En vitesse maximale, la F77 Mach 2 Recon revendique 155 km/h. Sur autoroute, nous avons pu prendre 132 km/h selon le relevé de l’appli Waze, le moteur à refroidissement liquide limitant la surchauffe pour tenir une vitesse constante.
Après près de 90 km parcourus, le niveau de la batterie a chuté à 15 % avec une autonomie restante estimée à 35 km selon l’ordinateur de bord. Les 120 à 130 km d’autonomie réelle sont donc atteignables en usage mixte. En ville et en privilégiant le mode Glide, vous pourrez sans problème parcourir 150 km avec une charge. C’est plutôt bien pour une moto dotée d’une batterie de 10,3 kWh même si l’on regrette l’absence d’un chargeur à la fois embarqué et plus puissant.
À préciser que la moto va automatiquement se brider lorsque la batterie atteint un certain seuil. A moins de 30 %, le mode Ballistic n’est plus disponible. À moins de 20 %, la moto se bloque en mode Glide qui limite la vitesse à 80 km/h.
Comme de coutume, la conduite jouera beaucoup sur la consommation. En instantané, nous sommes passés de 6 kWh/100 km en usage modéré à 10-12 kWh/100 km en conduite plus sportive. Si elle est bien utilisée, la régénération est également un très un bon moyen d’optimiser son autonomie !
Si on pouvait douter des capacités réelles de cette première moto électrique indienne, cette Ultraviolette F77 Mach 2 Recon est au final une très bonne surprise. Séduisante par son équilibre, son autonomie et ses performances, elle est bien positionnée face aux motos électriques Zero Motorcycles, avec un excellent niveau d’équipement et un prix contenu à 10 490 €.
Avec un chargeur embarqué et une meilleure souplesse des suspensions, elle pourrait devenir une véritable référence sur le marché !
Envie de tester la Ultraviolette F77 Mach 2 ? C’est par ici !La suite de votre contenu après cette annonce
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