Essai Super Soco CPx : le plus doux des scooters électriques ?

Des performances électriques taillées pour l’usager urbain au quotidien, sous des airs de deux-roues thermique tout ce qu’il y a de plus classique. Tel est le programme du Super Soco CPx, que nous avons pu essayer le temps d’un week-end.

Avec une offre de plus en plus variée et des modèles qui pointent le bout du nez semaine après semaine, le marché du deux-roues électrique poursuit son ascension fulgurante. Si la plupart des modèles transpirent l’électrique à travers un design ultra épuré voire futuriste, nous avons choisi un modèle qui se démarque justement par sa sobriété. C’est parti pour 300 kilomètres au guidon du Super Soco CPx.

L’électrique au look thermique

Le Super Soco CPx est un scooter électrique équivalent 125 cc affichant un look d’une sobriété… thermique. Comprenez par là que le CPx ne s’inscrit pas dans la tendance des électriques aux surfaces mates et épurées. Il n’accueille pas non plus d’attributs explicitement « futuristes » si chers à l’électriques tels qu’un éclairage à LED trop singulier ou des couleurs strictement unies. Des aspects que l’on retrouve pourtant au sein de la gamme du constructeur. Ici c’est : cadre apparent, lignes anguleuses, stickers décoratifs, porte-paquet de série, coloris sportifs…

Le CPx a tout d’un look de scooter thermique parfaitement dans l’air du temps. S’il n’attire pas forcément les regards par son design, il crée la surprise dès lors que l’on s’arrête au feu rouge dans un silence absolu : c’est uniquement à ce moment-là qu’automobilistes et autres conducteurs de deux-roues réalisent que nous sommes au guidon d’un scooter à batteries ! Bénéficiant de finitions soignées et d’assemblages plus que respectables, le CPx n’a pas grand chose à parfaire en matière de style.

Motorisation et autonomie

Sur la partie technique, le Super Soco CPx est animé par une motorisation électrique Bosch de 4 kW à entraînement direct, dotée de trois cartographies permettant d’adapter l’allure du scooter à l’usage souhaité. Le mode 1 est limité à 45 km/h, le mode 2 à 65 km/h, et le mode 3 à 90 km/h (vitesse maximale annoncée par Super Soco). Du côté de l’alimentation, le CPx peut accueillir jusqu’à deux batteries amovibles – au détriment de l’espace de rangement sous la selle – pour une autonomie maximale annoncée entre 160 et 180 km.

Notre modèle d’essai ne contenant qu’une batterie -de quoi gagner 20 l de rangement, mais pas encore assez pour y mettre un casque intégral-, l’autonomie annoncée tourne plutôt autour de 80 à 90 km. En pratique, nous avons pu parcourir 75 km en alternant entre les deux premiers modes en ville et sur départementale. Une autonomie qui chute tout de même à 49 km en empruntant le périphérique parisien, la nationale, et l’autoroute, avec le mode 3. La bonne nouvelle, c’est que les batteries (une seule en l’occurrence) sont très faciles à installer tout comme à retirer. Ouvrir la selle, retirer le cache, couper le disjoncteur, débrancher et retirer les quelque 19 kg par batterie prendra tout de même un certain temps.

Le chargeur permet de remplir la batterie en 3 heures comme annoncé, mais nous éviterons de le brancher pendant la nuit – ou alors dans une pièce suffisamment éloignée – tant le bruit généré lors de la recharge est important (les jeunes des années 90 ayant été bercés au doux son d’un ordinateur aux ventilateurs aussi bruyants qu’un avion au décollage comprendront).

Vie à bord : ergonomie et technologie

Scooter moderne oblige, le CPx bénéficie de quelques équipements et accessoires désormais courants. À commencer par le compteur numérique complet et très lisible grâce au rétro-éclairage automatique qui s’active la nuit ou dans un tunnel. Vitesse, autonomie, compteur journalier, totaliseur kilométrique, pourcentage de charge des batteries (un seul indicateur activé dans notre cas donc) et horloge sont au rendez-vous.

L’application mobile dédiée permet de réellement prolonger l’expérience grâce à la possibilité de faire un diagnostic complet du véhicule, de consulter le manuel d’utilisation, ou encore de trouver le centre partenaire Super Soco le plus proche en cas de besoin. De retour au guidon, les commandes sont là aussi tout à fait classiques et accessibles : feux et clignotants à gauche, alimentation et modes de conduite à droite… Et même une prise USB devant le genou gauche !

Nous regrettons uniquement l’absence d’une commande d’appel de phare, en particulier sur un scooter électrique pas toujours détecté par les automobilistes en raison de son fonctionnement silencieux. Cela nous a tout de même permis de découvrir que, en alternant six fois entre feux de croisement et feux de route (appel de phare maison !), le trip kilométrique se remettait à zéro. Malin. Enfin, mention spéciale à la clé sans contact permettant de démarrer le scooter ou d’activer et désactiver l’alarme à distance, pratique et surtout très réactive.

Au guidon : confort et performances

C’est un parcours varié de près de 300 km que nous avons pu effectuer au guidon du Super Soco CPx. Particulièrement à l’aise en ville, le scooter fait preuve d’un comportement routier sécurisant grâce à sa stabilité et à sa facilité de prise en main. En effet, la maniabilité est en grande partie due l’accélération tout en douceur du CPx, dont les 171 Nm de couple arrivent progressivement contrairement à de nombreux concurrents très vifs au départ arrêté. Ici, l’ambiance est à la douceur. Ce que le CPx n’a pas en réactivité immédiate, il le compense en mise en confiance indispensable lorsqu’il s’agit de se faufiler dans la circulation urbaine.

À l’inverse, les performances sont un peu justes sur voie rapide, voire insuffisantes pour les portions d’autoroute. Car même à 90 km/h, c’est bien trop peu et même risqué quand les autres roulent de 110 à 130 km/h. Mais même s’il ne s’agit pas là de son terrain de prédilection, le scooter fait néanmoins preuve de précision et se montre agréable à emmener dans les courbes et virages. Un poil fermes sur les ralentisseurs, les suspensions restent correctes dans l’ensemble et assurent un bon comportement du train avant, sans oublier une selle généreuse et confortable à 760 mm (quoiqu’un poil trop large, même avec nos 1,79 m il était compliqué de poser les deux pieds à plat). Pour finir, il ne manquerait plus que l’ABS pour compléter le freinage efficace mais un poil timide en situation d’urgence, et parfaire l’équipement de sécurité du Super Soco CPx.

4 290 € hors bonus

Le Super Soco CPx est vendu au prix (hors bonus) de 4 290 € avec une seule batterie. Avec deux batteries, son tarif grimpe à 5 590 €. Une fourchette tarifaire qui est au final au niveau d’un scooter thermique 125 cc haut de gamme. Il faudra tout de même faire quelques concessions en matière d’espace de rangement et d’autonomie si l’on vient d’un scooter mieux doté en la matière. Du reste, le CPx se distingue par sa douceur de fonctionnement ainsi que par son comportement routier très sécurisant, qui en font un allié urbain parfaitement efficace.

 

Super Soco CPx – bilan de l’essai

On a aimé On a moins aimé
  • Design sportif
  • Performances urbaines
  • Maniabilité et tenue de route
  • Instrumentation et connectivité
  • Pas d’ABS
  • Autonomie un peu juste
  • Rangements limités
  • Pas d’appel de phare

 

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Passionné par à peu près tout ce qui roule Nass est journaliste et essayeur pour Cleanrider. De plus en plus branché sur l'électrique, il aime partager ses expériences au guidon, et à travers le viseur de son appareil.


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1 Commentaire
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Louis
2 années il y a

Je pense qu’un atout du CPX est que le changement de la roue arrière est plus facile qu’en les autres scooters avec le moteur dans la roue (brevet Super Soco !)