Dans la famille des scooters électriques Piaggio 1, l’Active est la variante qui propose le plus de puissance. Ne cherchez cependant pas les performances : ce modèle urbain souhaite surtout vous séduire par son confort et sa qualité de fabrication.
Une famille de 3 scooters électriques
Dotés d’un moteur brushless d’une puissance nominale de 1,2 kW (1,34 kW en crête) et intégré dans la roue arrière, les scooters électriques 1 et 1+ de Piaggio sont à classer dans les équivalents 50 cm3 dont la vitesse est limitée à 45 km/h. Ils se distinguent par la capacité énergétique de leur batterie : 1,4 kWh pour le premier, et 2,3 kWh pour sa déclinaison supérieure.
La marque italienne communique des autonomies respectives jusqu’à 55 et 100 km en mode Eco, réduites à 43 et 68 km avec le cycle WMTC. Placée sous la selle qui se déverrouille électriquement avec le barillet de contact, la batterie est amovible. En 3 mouvements, elle peut donc être retirée de l’engin pour la brancher au bureau ou chez soi.
Dans ce dernier cas, il vaudra mieux éviter d’effectuer l’opération depuis la chambre en raison du bruit de soufflerie émis par le ventilateur du chargeur. Avec le plus gros pack, pesant 15 kg (10 kg pour le petit), 6 heures au maximum seront nécessaires pour régénérer les cellules.
Le modèle essayé : Un 50 cc « débridé »
Homologué parmi les 125 cc électriques, le Piaggio 1 Active affiche des performances supérieures, sans pour autant flirter avec les limites de sa catégorie. En particulier au niveau de la vitesse de pointe que Piaggio donne à 60 km/h. « C’est un 50 cm3 débridé », illustre Maxime Fontanier.
Son moteur 2 kW (3 kW en crête), pour un couple maximal de 95 Nm (85 Nm pour celui du 1), est alimenté avec le pack lithium-ion 2,3 kWh. D’où une autonomie estimée à 85 km en mode Eco, et à 66 km avec le cycle WMTC. C’est cette déclinaison que nous avons essayée dans les conditions de circulation propres à la région parisienne.
Ce scooter électrique est suspendu par une fourche à balancier à l’avant et un bras oscillant en aluminium à l’arrière. Ce dernier reçoit 2 petits amortisseurs. Les roues de 10 pouces sont montées avec des pneus CST. Pas d’ABS pour le freinage, mais un système de couplage à répartiteur. Il s’appuie, à l’avant comme à l’arrière, sur un disque.
À lire aussi Essai Piaggio 1 : un scooter électrique pas cher et 100 % citadinUne présentation convaincante
D’une présentation relativement sobre, le Piaggio 1 Active réjouit déjà par la qualité de sa fabrication et de sa finition. Tous les éléments sont bien ajustés, y compris les pièces en plastique du carénage. Le scooter est équipé d’éclairage LED, depuis le bloc principal jusqu’aux clignotants, en passant par le feu rouge arrière.
Le gabarit relativement petit de l’engin n’empêche pas de bénéficier d’un bon espace pour loger les jambes sur la plateforme. Elle peut également recevoir un sac. Un crochet est prévu à cet effet au niveau du tablier qui présente également une prise USB et le barillet de contact.
Le généreux écran digital de 5,5 pouces délivre de façon très claire et aérée un bon nombre d’informations. Ainsi : l’heure, la température ambiante, la vitesse instantanée, la consommation moyenne en Wh/km, le niveau d’énergie dans la batterie, une estimation de l’autonomie et du temps de roulage restants, le nombre de kilomètres effectués depuis le début du trajet, le mode de conduite sélectionné, etc.
Premiers tours de roues
Grâce à une ergonomie très bien pensée, les commandes sont très accessibles au niveau du guidon. Le rituel de démarrage est cependant un peu lourd. Il faut tout d’abord appuyer sur un bouton du plip, tourner le barillet de contact, puis sélectionner le mode de conduite (Sport, Eco) avec la petite palette à droite sur le guidon.
Bien que le Piaggio 1 Active ne pèse que 94 kg avec sa batterie, une marche arrière est disponible qui facilitera les manœuvres. C’est un peu du luxe ! A choisir, nous aurions préféré trouver une béquille latérale en plus de la centrale. Lors de notre essai, nous avons volontairement délaissé le mode Eco qui limite la vitesse à 40 km/h.
Les premières tours de roues nous étonnent doublement d’entrée de jeu. Tout d’abord au niveau du silence d’évolution. Le moteur, tout comme les éléments du carénage, sont d’une très grande discrétion. L’engin est pourtant fabriqué en Chine d’où nous parviennent des modèles moins reluisants. Il avale en outre facilement les dégradations de la chaussée et les ralentisseurs, sans faire souffrir le dos ni les fesses de ses utilisateurs.
Scooter paisible
Notre deuxième source principale d’étonnement est la relative placidité du Piaggio 1 Active. Elle détonne par rapport à l’habitude que nous avons de l’électrique. Avec ce scooter, oubliez les accélérations fulgurantes ! Ce qui n’empêche aucunement de se faufiler dans la circulation parisienne.
Un petit bémol tout de même pour les rétroviseurs qui dépassent pas mal du guidon. S’ils ajoutent une belle touche d’esthétisme à ce deux-roues électrique, le risque est important de les accrocher lorsque le passage est étroit entre 2 véhicules.
Lors de notre essai, nous avons largement battu les 60 km/h annoncés en vitesse de pointe. Le compteur est monté jusqu’à 71 km/h. L’engin tient l’allure sans échauffement inquiétant du moteur.
Les freins se montrent à la hauteur, progressifs, faciles à doser, mais avec pas mal de mordant. En revanche, le ralentissement régénératif est léger. Au final, il apportera peu de frein moteur et ne permettra pas de récupérer beaucoup d’énergie dans les descentes.
A la peine dans les côtes
Si le Piaggio 1 Active montre une belle souplesse d’utilisation, comment se comporte-t-il à l’ascension une côte importante ? C’est ce que nous avons voulu vérifier en nous élançant dans la rue du chemin Vert depuis la place Verte de Montmorency. L’inclinaison atteint les 15 % par endroit.
Nous avons vite senti que cet exercice était difficile pour l’engin dont la vitesse est même descendue à 16 km/h un instant, avant de repasser dans la tranche 20-25 km/h. Il n’aurait cependant pas fallu s’arrêter à mi-parcours pour redémarrer ensuite, ni réaliser cet essai à 2 passagers, comme l’autorise pourtant son homologation.
La consommation instantanée a même dépassé en pic les 16 kWh/100 km. Pour comparaison, de tels chiffres correspondent à la consommation moyenne en cycle mixte de voitures électriques comme les Tesla Model 3 ou Kia e-Niro, pour ne citer qu’elles.
Autonomie
Au terme de notre essai dans des conditions parfois très intenses, nous avons parcouru 48 km, avec une batterie pas loin d’être complètement déchargée. Les 66 km WMTC pourraient être atteints avec une utilisation plus tranquille, dans des conditions météorologiques aussi favorables (temps calme, 20° C de température).
Il sera toutefois plus prudent de ne pas compter sur beaucoup plus de 50 km au quotidien. A moins de se contenter du mode Eco qui, rappelons-le, bride le 1 Active à 40 km/h. En hiver, avec du vent de face, le rayon d’action sera forcément plus réduit encore.
Un scooter électrique très abordable
Compétitifs en s’attachant au rapport prix/qualité de finition, les tarifs des scooters électriques Piaggio 1, 1+ et 1 Active démarrent respectivement à 2 699, 3 099 et 3 299 euros. Avec une différence de prix si minime, et à condition de disposer d’un permis B ou A1, il serait sans doute dommage de se contenter du 1+ qui peut être utilisé avec le BSR ou le permis AM.
La couleur ne permet pas de distinguer les modèles qui profitent tous, sans surcoût, du même nuancier : blanc, noir, gris ou bi-ton gris/vert, gris/jaune et blanc/bleu. À noter qu’une batterie supplémentaire, qui pourra être bien utile pour ne pas être bloqué par la recharge, sera facturée 1 700 euros.
Sur le site Web de Piaggio, le configurateur ne propose pas beaucoup d’options. On y trouve essentiellement des casques dont les prix s’étalent de 123 à 205 euros. Un top-case et son kit d’installation sont affichés à 132 + 86 euros.
Alors que les carburants crèvent les plafonds, la gamme de scooters électriques Piaggio 1 apparaît très intéressante. Ne trouvez-vous pas !?