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Pink Fly : notre essai du puissant maxi-scooter électrique 125

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Pink Fly

Un scooter électrique très performant au quotidien et capable de prestations routières, dans un format maxi équivalent 125. Voici la proposition de Pink Mobility, avec un deux-roues qui porte plutôt bien son nom. Notre essai du Pink Fly.

Avec une gamme très complète, le français Pink Mobility est déjà bien installé sur le marché de l’électromobilité. D’ailleurs, vous les connaissez peut-être déjà sans le savoir, puisque qu’ils fournissent les scooters en libre-service Yego ! Loin du vintage et des « simples » performances urbaines, on s’intéresse aujourd’hui au maxi-scooter de la gamme. Au programme, un format polyvalent, des performances -très- élevées, et une autonomie solide. C’est parti pour un tour au guidon du Pink Fly.

Le Pink Fly côté look : maxi-scooter classique

Tout simplement. Le Pink Fly prend effectivement la forme d’un maxi-scooter tout ce qu’il y a de plus classique. Des lignes racées et affirmées, une silhouette plutôt anguleuse, quelques arêtes saillantes… Il ressemble à s’y méprendre à un modèle thermique parfaitement dans l’air du temps. D’ailleurs, seule l’absence de pot d’échappement trahit sa nature électrique, à l’image du Nerva EXE pour ne citer que lui.

Il se permet toutefois un tout petit peu de fantaisie, avec ses caches latéraux façon cadre treillis. Heureusement, il offre quand même un peu de pétillant grâce à ses six couleurs disponibles au catalogue. Le Fly accueille un éclairage tout LED, un pare-brise, et des poignées pour le passager à l’arrière. Si la construction et les assemblages sont tout à fait satisfaisants, on regrette la qualité perçue des matériaux plastiques, un peu « cheap » au toucher.

Pink Fly
Pink Fly profil
Face avant du scooter électrique
Logo Pink fly
Feu arrière Pink Fly

D’autant que certains ajustements entre coques intérieures et carénages restent parfois perfectibles. Un constat surtout flagrant du côté des trappes pour le vide-poche et la prise. Mis à part ça, le Pink Fly est un gros scooter au look et au format équilibrés. Ses dimensions : 2,17 m de long, pour 1,32 m de haut, et 78 cm de large. Son poids est à la hauteur de son format généreux, avec pas moins de 178 kg sur la balance.

Autant vous dire que c’est lourd, mais toujours moins qu’un Rider NG, ou un Nerva de 202 kg. Le tout repose sur des jantes de 14 pouces au design lui aussi plutôt moderne et sportif. Enfin, le maxi-scooter électrique accueille un tunnel central assez proéminent entre la selle et le tablier. Il faudrait presque enfourcher le Fly à la manière d’une moto, plutôt que d’un scooter. Ce que je fais d’ailleurs.

Coque arrière du maxi-scooter
Avant du Pink Fly
Roue arrière du Pink Fly
roue avant du Pink Fly
Jante avant du scooter électrique

Au guidon : confort maxi, ergonomie à parfaire

Le Pink Fly nous invite à prendre place sur une selle assez haut perchée, à 861 mm. Même pour votre serviteur d’1,80 m, poser les deux pieds à plat reste limite. Ceci en raison d’une selle large d’avant en arrière, suffisamment généreuse pour combler pilote et passager. Le maxi-scooter est très confortable, et le « renfort » en centre de la selle permet de bien s’y caler. L’espace au plancher est suffisamment long pour les grands pieds, mais on évitera d’avoir les jambes trop en arrière. D’une part, on ressent le tunnel central qui nous gêne dans les mollets. D’autre part, et avec des repose-pieds arrière bien avancés, les chaussures de notre passager viennent taper dans nos jambes. Du reste, c’est parfaitement confortable et agréable pour le quotidien. Sous la grande selle, le coffre permet d’accueillir un casque intégral et quelques petites affaires.

Au guidon du Pink Fly
Tableau de bord du scooter
Compteur du Pink Fly
Compteur du Pink Fly
Vide-poche du scooter

Pas de quoi mettre deux casques, mais c’est déjà très correct. Ce que l’on trouve réellement perfectible, c’est l’ergonomie à bord de ce Pink Fly. Commençons par ce qui va très bien : les commandes au guidon, suffisamment soignées, accessibles et réactives. Ce qui va moins bien, ce sont l’affichage et l’accès aux feux de détresse.

Le tableau de bord perd, en effet, en lisibilité par grand soleil, en raison des reflets. Son interface est datée, et manque un peu de précision du côté de l’affichage de l’autonomie. Quant aux « warnings », leur placement est tout bonnement incompréhensible : ils sont au centre, sous le guidon. Autrement dit loin d’être accessibles facilement, et encore moins si l’on équipe le scooter d’une jupe. Pink Mobility est parfaitement conscient de cet aspect, peu pratique, et travaille à rectifier le tir pour les prochaines générations.

Commandes du Pink Fly
Commandes du Pink Fly
Commandes du Pink Fly
Selle du Pink fly

Performances et conduite : on s’envole !

C’est le cas de le dire, et on vous explique pourquoi. Le Pink Fly embarque un moteur électrique QS Motor de 7 kW, capable d’atteindre 130 km/h en mode Sport. En pratique, le maxi-scooter dépasse allègrement cette vitesse. Et quand je dis allègrement, c’est qu’il grimpe à 159 km/h compteur. La vitesse maximale sur autoroute n’est donc qu’une formalité, ce qui est particulièrement rassurant en toutes circonstances.

Très réactif, le Fly l’est également sur les modes Eco jusqu’à 70 km/h, et Confort jusqu’à 90 km/h. En fait, on en vient à regretter l’absence d’un « vrai » mode Eco plafonné à 50 km/h pour la ville ! On s’est même déjà retrouvés à plus de 80 km/h… En Eco. Notons également la présence d’un Boost façon Silence S01+, actif durant 20 secondes puis indisponible pendant 90 secondes. Presque superflu donc, au vu des performances normales du scooter.

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Moteur roue du scooter électrique
3 modes de conduite
Mode Boost de 20 secondes
Au guidon du scooter électrique
Suspensions du maxi-scooter

Le Pink Fly en veut, et tout le temps. À l’arrêt, on apprécie la marche arrière presque indispensable sur de tels formats. Attention toutefois, pas de plafond à 5-6 km/h ici : il est puissant même en marche arrière. On veillera donc à ne pas tomber à la renverse en ouvrant la poignée trop grand.

Du reste, le maxi-scooter nous met en confiance et en confort. Il faudra juste s’habituer au train avant un peu lourd, et en tenir compte notamment à faible allure. Un poil ferme de l’arrière mais typé confort à l’avant, le Fly reste largement plus adapté au péri-urbain / voies rapides. En ville, son format le rend, en effet, un peu moins agile et facile à emmener. Ça se fait, mais moins facilement qu’avec d’autres modèles. Le scooter bénéficie d’un freinage combiné, mais on aurait aimé l’ABS sur ce gros bébé.

Frein arrière du scooter
Sous le scooter électrique
Tunnel central du Pink Fly
Tunnel central du scooter électrique

Autonomie et recharge : jusqu’à 150 km ?

En l’état, le freinage reste précis mais on note tout de même une forte tendance à plonger sur l’avant. Un bon dosage sera donc indispensable en cas de pluie, entre autres. Le Pink Fly puise son énergie dans une batterie fixe de 6,7 kWh placée bas, favorisant équilibre et maniabilité. Le constructeur annonce jusqu’à 150, 120, ou 90 km d’autonomie selon le mode de conduite choisi. Des valeurs assez proches en pratique, avec jusqu’à 140-145 km en conduite économique tout du long.

L’autonomie passe à environ 90-100 km en mode Confort et en roulage mixte. Enfin, poignée dans l’angle et mode Sport nous emmènent sur quelque 70 km selon le parcours et le dénivelé. Dans l’ensemble, le maxi-scooter est fidèle à ce qu’il promet, ce qui en fait un très bon élève au quotidien.

Recharge du Pink Fly
Recharge du Pink Fly
Recharge du Pink Fly
Niveau de batterie peu lisible

Il ne lui manquerait plus qu’un indicateur d’autonomie un peu plus précis. Car pour le moment, il faut se contenter de la « jauge » de batterie tout à fait imprécise au tableau de bord. Pas d’indication chiffrée, pas de calcul en temps réel, seulement des petits segments peu informatifs. Il sera donc essentiel d’apprivoiser le scooter et de faire une moyenne en fonction de ses parcours. Grâce à son chargeur intégré, le Pink Fly n’a besoin que d’un simple câble.

Celui-ci se branche sur une prise 220 V classique, ou sur une borne compatible. Le scooter électrique demande environ 6 heures pour une recharge complète, et 4 heures pour récupérer 80% d’énergie. Seul inconvénient donc : un garage individuel, un box, ou une borne à proximité sont indispensables faute de batterie amovible.

Clé du maxi-scooter électrique
Ports USB du scooter
sous la selle du Pink Fly
Coffre de selle du Pink Fly
Support de smartphone du Pink Fly

Pink Fly : 8 390€ hors bonus !

La plupart des maxi-scooters électriques équivalents 125 sont assez chers, et le Pink Fly ne fait pas exception. Notre gros scooter routier est vendu à partir de 8 390€ hors bonus (900 €). Soit 7 490 € après déduction. Pour comparer avec les mêmes, compter 9 490 € hors bonus pour le Rider NG, et 7 940 € pour le Nerva EXE.

À cela peuvent s’ajouter différents accessoires. Support smartphone, top case en alu (40 ou 60 l), jupe Tucano Urbano, traqueur GPS + 3 ans d’abonnement… À vous de choisir. Pour ce prix, nous avons là l’un des scooters électriques les plus rapides de la catégorie. Le confort et l’agrément de conduite en prime. Il ne lui manque plus que de meilleures finitions et l’ABS pour en faire un véritable premium sur son segment. Et vous, qu’en pensez-vous ?

NOTE GLOBALE
Confort & ergonomie
Conduite
Autonomie
On a aimé
  • Vitesse de pointe et accélération
  • Confort et agrément de conduite
  • Bel espace sous la selle
On a moins aimé
  • Finitions un peu « cheap »
  • Absence d’ABS
  • Ergonomie perfectible

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