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Puissante, agile, stable, endurante et connectée, la nouvelle Ninebot F3 Pro E a su nous séduire malgré quelques petits défauts qu’on lui pardonne grâce à son prix très compétitif.
E3, F3, G3, GT3, le printemps 2025 s’ouvre avec un renouvellement d’une grande partie de la gamme de trottinettes électriques Segway-Ninebot. Lors de l’événement de la marque à Paris, nous avons déjà pris en main la Ninebot E3, l’entrée de gamme débutant à 399 euros, et découvert la Ninebot Max G3 au tarif de 899 euros.
Positionnée entre ces deux extrêmes, la Ninebot F3 vise à devenir une nouvelle référence dans le segment des trottinettes électriques milieu de gamme. Sur le papier, elle améliore presque tous les aspects de sa devancière, la Ninebot F2, avec au programme : double suspension, puissance renforcée, autonomie annoncée de 50 km à 25 km/h, et un écran inédit.
Dans le détail, cette nouvelle F3 se décline en deux versions. Il y a d’abord la F3 E à simple freinage à disque avant et 1 000 W en pic (500 W continus), puis la F3 Pro E ajoutant un second frein à disque arrière et offrant une puissance crête de 1 200 W (550 W continus). Les deux modèles sont commercialisés à des prix respectifs de 599 € et 649 €. C’est cette dernière que nous avons testée durant une semaine.
Alors que vaut cette nouvelle Ninebot F3 Pro E ? Les nombreuses évolutions apportées par rapport à la F2 sont-elles suffisantes pour terrasser la nouvelle rivale Xiaomi Electric Scooter 5 Pro, la récente Niu KQi 300P et les nouvelles trottinettes Navee ? Voici nos impressions après une semaine au guidon !
Le confort est sans doute le point qui évolue le plus rapidement chez les dernières générations de trottinettes électriques. Au sein de la nouvelle gamme Segway Ninebot, on trouve désormais une double suspension dès le modèle E3, certes limitée comme nous l’avons vu lors de notre prise en main. La Ninebot F3 Pro E est plus généreuse, en reconduisant la fourche hydraulique de la précédente Max G2, tout en ajoutant des bras oscillants à l’arrière.
Le résultat est probant, la fourche absorbe de gros obstacles sans nous déstabiliser, même sur les gros trous. La suspension arrière permet de gommer aussi les imperfections de la route, bien mieux que l’E3, mais pas aussi bien que la solution hydraulique de la Max G3. On sent ainsi de fréquentes vibrations, et la conduite sur gros pavés ou terrain accidenté est à éviter.
Stable, la Ninebot F3 adopte un large deck de 19 cm bien pour poser de grandes pointures, et la longueur permet de placer ses pieds confortablement sans dépasser. On aurait toutefois aimé un repose-pied incliné comme le propose la Max G3.
Comme cette dernière, la F3 Pro E est une trottinette pliante. Un levier à ouvrir, la colonne à replier en arrière, de façon symétrique, c’est du classique. Ce qui l’est moins, c’est que la trottinette électrique s’éteint une fois pliée ! Un petit détail, pour un engin qui sait limiter son poids, mesuré à 19,6 kg contre 19,5 kg annoncés, c’est précis ! Dans l’absolu, c’est lourd (+1 kg vs 2 Pro E) mais reste en deça des modèles de la concurrence (22 à 24 kg).
Un bond en termes de design, c’est bien, mais l’important est sur la route. Segway-Ninebot a gonflé les specs de sa trottinette, la F3 E grimpant à 1 000 W en pic (vs 900 W sur la F2 Pro E) voire 1 200 W ici sur la F3 Pro E ! Rares sont les rivales dépassant quatre chiffres sur ce segment de prix !
Tout comme la Max G3, la puissance n’est pas trop brusque, juste ce qu’il faut pour arriver aux 25 km/h réglementaires. Bref, on est loin de la plus violente Segway ZT3 Pro E.
C’est dans les reprises et en montée que la trottinette révèle tout son potentiel, là où certaines concurrentes peinent. Le mode Sport (25 km/h) est le plus performant, mais on retrouve aussi un mode D (20 km/h), un mode Eco (15 km/h) et un mode piéton (6 km/h).
Le modèle Pro E intègre deux freins à disque mécaniques – à l’avant et à l’arrière – complétés par un frein moteur électronique. Le frein arrière ne bloque pas excessivement la roue, ce qui limite les risques de dérapage. Sur sol mouillé, la glisse est toujours possible, mais le freinage reste rassurant. La F3 E, elle, se contente d’un seul frein avant, rallongeant légèrement la distance d’arrêt.
Autre fonctionnalité bienvenue : l’assistant de démarrage en côte. Il se déclenche après 3 secondes de pression continue sur un levier, et se désactive en accélérant.
La maniabilité est aussi au rendez-vous. Grâce à sa fourche déportée, la trottinette reste agile, sans hériter de la direction un peu lourde de la Max G3. À haute vitesse, la stabilité est légèrement réduite, mais la conduite est plus précise et agréable. Une belle réussite pour un engin de 20 kg.
Comme sur tous les autres points, la marque sino-américaine a fait monter d’un niveau l’autonomie de sa trottinette de milieu de gamme. Pourtant, la capacité de batterie est à peine supérieure : 477 Wh contre 460 Wh sur la génération précédente.
Un travail sur la batterie et la récupération d’énergie aurait permis de gonfler l’autonomie théorique à 70 kilomètres, contre 55 km pour la F2. Pour plus de transparence, Ninebot préfère ajouter 50 km en conditions réelles, c’est-à-dire 25 km/h continus et non 15 km/h comme le veut le protocole classique. Mais là encore, une vitesse continue, sur banc et à température idéale, ce n’est pas la vraie vie.
Nos tests, menés en région parisienne par températures modérées (8 à 18°C), confirment une moyenne très correcte. Si le plus favorable, réalisé sur un trajet avec peu de freinage/accélération, nous approche des 50 km d’autonomie réelle, le plus défavorable (surfaces dégradées) fait tomber l’estimation à un peu plus d’une trentaine de kilomètres. En moyenne, nous obtenons tout de même une excellente autonomie de 38 km en fin d’hiver, les 40 km sont donc facilement atteignables. La consommation est excellente : moins de 10 Wh/km !
Un bémol toutefois : sous les 20 % de batterie, la puissance baisse sensiblement. À 10 %, la vitesse est limitée à 20 km/h, puis chute à 15 km/h vers 5 %. C’est un choix assumé par la marque, qui cherche à préserver la durée de vie de la batterie, contrairement à Xiaomi qui conserve la pleine puissance jusqu’à la fin.
A préciser que nous n’avons pas eu l’occasion de tester la batterie additionnelle externe, qui sera disponible plus tard dans l’année. Offrant 413 Wh de capacité additionnelle, elle doit porter l’autonomie à 93 km en mode Sport à 25 km/h (+86%). En conditions réelles, elle permettrait probablement de dépasser les 70 km.
Si la batterie et l’autonomie sont en croissance, la durée de charge est revue à la baisse. Pour cette nouvelle génération de trottinettes électriques, Segway-Ninebot livre de série le chargeur rapide. Il n’est pas intégré dans le deck comme la Max G3. Il faudra donc composer avec deux câbles séparés par un petit transformateur.
Toutefois, avec 209 W envoyés (53,6 V/3,9 A), ce bloc chauffe abondamment, au-delà des 50°C. Attention donc aux surfaces sur lesquelles il est posé ! En pratique, il se révèle plutôt efficace. Il nous a fallu 2 heures pour passer de 5 à 80%, et 2h50 pour atteindre 100%.
Le suivi du niveau de charge en conduite est parfait : un écran affichant un pourcentage et une distance restante théorique, doublée d’une appli en faisant de même. Mieux, la recharge ajoute le temps restant pour une “vraie” charge complète à 100%, qui s’est montrée très précise.
L’application Segway-Ninebot est une référence dans le monde des trottinettes électriques. Elle évolue sans cesse, de quoi être très fluide à l’usage, sans bug, accessible sans redémarrage systématique, aux graphismes modernes et pleine de fonctionnalités.
Elle n’enregistre pas les trajets, mais propose un compteur évolué (avec puissance, temps, durée, etc), des réglages de freinage, de vitesse max par mode ou d’éclairage, et affiche des informations sur la batterie. On peut aussi verrouiller sa trottinette électrique, et même déverrouiller à distance à l’approche.
L’écran est aussi remarquable. Affichant à la fois de beaux contrastes et de belles polices, il est résolument moderne, fluide, et offre surtout de nombreuses informations.
Toutes ne sont pas forcément lisibles au premier coup d’œil en conduite. Mais avec la présence d’une jauge graphique, la couleur prédominante par mode, la vitesse en gras, les infos essentielles sont visibles facilement. Lumineux, l’écran de la Ninebot F3 est idéal de nuit, et reste assez convaincant au soleil.
Côté boutons, c’est mitigé, en raison de la commande à 5 boutons issue de la ZT3. Les clignotants sont ainsi trop proches des autres boutons, demandant de détourner le regard pour éviter une mauvaise manipulation, comme passer de Sport à Eco, ou activer les warnings du bouton spécial (icône carré). Ce dernier, configurable dans l’appli, peut aussi devenir le raccourci de l’assistance en côte.
Avec beaucoup d’arguments, Segway-Ninebot devait aussi travailler sur le plus important pour un acheteur potentiel : le prix. Bonne nouvelle, il est identique au modèle sortant, soit 649 € pour la Ninebot F3 Pro 3, et 599 € pour le modèle Ninebot F3 E.
Les précommandes sont ouvertes depuis le 10, tandis que les livraisons interviennent à partir du 22 avril 2025. Ces deux trottinettes électriques sont disponibles sur le site officiel, avec livraison gratuite, puis le seront progressivement chez les revendeurs type Fastride ou Weebot, ainsi que les plateformes Fnac-Darty, Decathlon ou Boulanger. Ici, pas de choix de taille ni de couleur, les versions sont uniques.
Comme toutes les trottinettes électriques vendues en France, la garantie est de 2 ans, hors pièces d’usure tels que les freins, les pneus ou les poignées.
Sur le papier, la Ninebot F3 Pro E avait de quoi séduire. Après avoir testé la petite sœur F3 E et le haut de gamme Max G3, nos attentes étaient élevées. Et bonne surprise : à l’usage, elle dépasse nos espérances au point de devenir notre coup de cœur dans le catalogue Segway. Il faut dire qu’elle ne possède aucun gros défaut, si ce n’est un confort encore perfectible, notamment sur l’arrière. En étant tatillon, on pourrait critiquer la commande de clignotants peu ergonomique, le choix de limiter la puissance sous 20% de charge - et limitant fortement l’utilisation sous 10% - ou la surchauffe du chargeur rapide. Mais globalement, la F3 Pro E est une vraie réussite. Sa puissance de 1 200 W en pic est largement suffisante pour affronter les reliefs urbains. La conduite est agile, presque ludique, tout en restant stable grâce à une double suspension efficace. Le freinage inspire confiance, et l’autonomie relevée lors de nos essais atteint en moyenne 40 km, ce qui reste très bon pour ce segment. Complété par l'application Segway, l’écran inédit partagé avec la G3 est à la fois lisible, complet et moderne. Il affiche précisément l’autonomie restante et le temps de recharge, complété par l’application Segway-Ninebot. Et son design, avec un éclairage puissant et un poids maîtrisé sous la barre des 20 kg, la rend facilement transportable au quotidien – un vrai atout face à la concurrence souvent plus lourde de 3 à 5 kg. Bref, cette F3 Pro E marque une belle évolution par rapport à la F2, pour un tarif inchangé de 649 €. Et pour ceux qui souhaitent une version plus abordable, la F3 E conserve les principaux atouts (même design, autonomie proche), tout en se passant du frein arrière à disque et en limitant la puissance à 1 000 W. Son prix, lui, descend à 599 €.
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