Essai Swapfiets Power 1 : le Netflix du vélo électrique

La location de vélo plutôt que la propriété, mais pas le partage : voici la recette de Swapfiets, qui propose à Lyon, Nantes, Paris, Strasbourg et Toulouse une gamme de vélos sous abonnement au mois. Un Netflix de la mobilité testé ici en version électrique.

Vous avez peut-être déjà remarqué leurs roues avant bleues si caractéristiques : voilà le signe de reconnaissance des vélos mis en location par la firme néerlandaise Swapfiets depuis 2014, qui opère désormais sur le territoire français. Le concept est simple : une gamme de vélos classiques ou électriques proposés pour un tarif d’abonnement mensuel entre 12,90 et 75 € par mois. Une trottinette et un scooter NIU sont aussi de la partie (40 et 119,50/mois respectivement).

L’idée est, pour un prix mensuel fixe, de disposer d’un vélo toujours en bon état grâce à un service qui intervient dans les 48 heures pour toute réparation (même une crevaison) ou remplacement, commandé via l’application smartphone de la marque. En cas de vol, une franchise est appliquée et le vélo est remplacé, du moins s’il était correctement attaché avec les deux antivols fournis.

Deux types d’abonnements sont proposés :

  • « flexible » avec des frais d’inscription (19,50 €), mais résiliable à tout moment,
  • « loyal », avec un minimum de 6 mois de souscription.

Les livreurs sont nombreux à utiliser le service, mais ils doivent s’acquitter d’un supplément mensuel de 49,10 € pour leur usage intense, estimé à plus de 1 000 km/mois. La commande se fait sur le web sur https://swapfiets.fr ou dans une des boutiques physiques.

Électrique et basique

Le vélo Power 1 est l’entrée de gamme électrique de l’offre Swapfiets, proposé au prix promo de 49,90 €/mois au moment de notre test (59,90 € en temps normal). Il s’agit d’un vélo de ville au look plutôt neutre, avec un cadre semi-ouvert mixte en aluminium, proposé en 5 couleurs mates (on ne peut pas la choisir à la commande…) et deux tailles, 49 cm et 55 cm.

Les roues de 28 pouces sont montées avec de larges pneus anti-crevaison de 47 mm. Aucune suspension au programme, mais une selle moelleuse qui assure un confort correct, en conjugaison avec les gros pneus.

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Le moteur électrique est situé au niveau du pédalier, un atout pour une entrée de gamme car cela permet généralement plus de réactivité qu’un moteur logé dans un des moyeux de roue. Il s’agit ici d’un bloc Shimano Steps E5000, avec trois niveaux d’assistance électrique commandés du module de commande avec affichage LCD au guidon. La batterie amovible est elle aussi signée Shimano. Elle offre une autonomie de 60 à 80 km. Une recharge à 50 % se fait en 1h30, une pleine charge en 4 heures.

Voilà pour la fiche technique de cet engin basique mais plutôt bien présenté, équipé de garde-boues, d’une béquille latérale, d’un petit porte-bagages avant et de lumières automatiques. Evidemment, malgré le cadre alu, il ne faut pas s’attendre à ce que ce soit un poids plume à ce niveau de gamme. Le vélo électrique de Swapfiets pèse 26,6 kg, une masse conséquente avec laquelle le moteur doit composer avec l’aide d’une seule vitesse. C’est là la principale faiblesse de cette proposition, du moins dès que le terrain devient accidenté.

Sur le plat, pas de souci, après un petit temps de latence au démarrage, l’assistance remplit son office et permet de maintenir une vitesse entre 20 et 25 km/h sans souci. Mais attention à l’assaut des pentes de Montmartre par exemple, la démultiplication finale très longue demandera des efforts importants pour aider le moteur électrique. Autre grief, le freinage qui demande un temps d’habitude, avec un frein à rouleaux à l’avant plutôt moyen et un système à rétropédalage à l’arrière, à la hollandaise, qui peut facilement bloquer la roue.

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Une fois arrivé à destination, le double antivol intégré est facile d’usage, avec le verrou de cadre qui vient bloquer la roue arrière et la chaîne attachée au cadre qui permet de se fixer facilement à un point fixe. Il faut aussi retirer la batterie pour sécuriser l’ensemble et la recharger chez soi ou au bureau. De quoi espérer conserver ce moyen de transport personnel le temps de son abonnement, qui ne devra pas trop perdurer car en 1 an et demi de location, on atteindra à peu près la valeur d’un tel VAE.

Swapfiets est surtout un excellent moyen de goûter facilement et à bon prix aux joies du vélo à assistance électrique, sans contraintes. Une excellente solution de court ou moyen terme, à relativiser pour la région parisienne si on la compare à Veligo, limité à 6 mois mais avec, pour 40 €/mois, un modèle nettement plus sophistiqué.

On a aimé On a moins aimé
  • Facilité d’accès au service
  • Après-vente et suivi
  • Vélo robuste
  • Equipement complet
  • 1 seule vitesse
  • Poids conséquent
  • Freinage dur à doser
  • Tarif sur le long terme

 


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