Essai Vélo Mad Urbain 2 : le vélo électrique idéal pour la ville ?

Le Vélo Mad Urbain 2 de profil

Une nouvelle version du modèle urbain de la marque, un peu moins sport, un peu plus confort. Telle est la promesse du VAE de conception française : Le Vélo Mad Urbain 2. Après une semaine à son guidon, place à notre essai.

Créé en 2018 par les entrepreneurs français Guillaume Adriansen et Charles Hurtebize, Le Vélo Mad propose aujourd’hui une gamme polyvalente. Pour les vélotafeurs du quotidien, l’idéal est de se tourner vers Le Vélo Mad Urbain 2. C’est parti pour une petite semaine au guidon du vélo électrique taillé pour la ville.

Le Vélo Mad Urbain 2 côté look : simplicité soignée

Le Vélo Mad Urbain 2 est donc un VAE conçu pour la ville comme son nom l’indique. Il succède à l’Urbain premier du nom, dont il optimise le look grâce à l’évolution de la technologie embarquée. On retrouve ainsi une architecture similaire avec un cadre semi-ouvert (type torpille), toujours idéal pour enfourcher le vélo. Le tout en conservant un tube supérieur qui contribue à la rigidité et au style de l’Urbain 2.

L’évolution réside dans le tube inférieur, qui loge désormais parfaitement la batterie pour un rendu plus chic et mieux intégré. Garde-boues, assemblages, soudures… Le VAE bénéficie d’une finition soignée pour une approche premium. Notons qu’il est assemblé à la Manufacture Française du Cycle (MFC), ce qui comprend le rayonnage et la peinture. C’est également la MFC qui réalise les vérifications et autres tests d’homologation de cet Urbain 2, entre autres.

Vous l’aurez remarqué, Le Vélo Mad Urbain 2 de notre essai arbore quelques détails spécifiques. Il s’agit en réalité du modèle blanc en édition spéciale « Tour de France ». Il se distingue par la décoration du tube de selle, mais aussi et surtout par sa selle Berthoud marquée « TDF ». Celle-ci remplace l’habituelle selle Brooks, que l’on retrouve tout de même du côté des poignées. Bandelettes en cuir et embouts en métal participent au rendu visuel chic et vintage de notre VAE.

Pour l’observateur néophyte, le Vélo Mad Urbain 2 est suffisamment discret et raffiné pour dissimuler sa nature électrifiée. Un aspect qui se retrouve par ailleurs dans le poids très correct du vélo : 18 kilos. De quoi en faire un vélo passe-partout, mais qui ne laisse pas indifférent de par son look semi-ouvert quelque peu « néo-rétro ».

Confort et ergonomie : hollandais dans l’âme

Deux mots peuvent résumer l’expérience en matière de confort : Le Vélo Mad Urbain est facile, mais il est ferme. Au guidon, notre Urbain est un vélo hollandais dans l’âme. Il invite à une assise plutôt haute, et offre un guidon Riser de 63 cm largement cintré vers le conducteur. De quoi garantir une position assez droite mais détendue, sans efforts exagérés sur les poignets.

De son côté, la selle Berthoud Aubisque est du même acabit que les traditionnelles Brooks B17. C’est-à-dire une surface en cuir rigide, qui s’assouplit sur le long terme. Très dure au premier abord, elle s’est montrée de plus en plus confortable au fil des kilomètres. L’assise était donc un peu moins inconfortable quand on a rendu le vélo, que quand on en a pris possession. Connaissant ce modèle, nous savons qu’il finit par s’adapter au postérieur de son propriétaire. Mais il faudra patienter quelques temps !

Ce qui est intrinsèquement moins confortable en revanche, c’est la fermeté globale du vélo. En l’absence de suspensions avant et arrière, Le Vélo Mad Urbain est un peu trop sec à notre goût. Les pneus de 47 mm de large, s’ils aident un peu à compenser cette fermeté, ne suffisent pas pour autant. De leur côté, les poignées à bandelettes imposeront l’usage de gants gel pour éviter la gêne progressive.

Sur des trajets quotidiens de 8 à 10 km, la fermeté se fait ressentir à chaque passage de trottoir, même en passant d’une portion cyclable à une autre. Et on ne vous parle même pas des pavés parisiens, dont la résonance nuit au dos et aux poignets. Heureusement, un simple changement de la selle et des poignées pour des modèles plus ergonomiques corrigera ce problème.

À lire aussi Essai Yamaha CrossCore RC : un vélo électrique taillé pour la ville

Conduite et performances : efficace au quotidien

Là où Le Vélo Mad Urbain 2 fait l’unanimité, c’est en matière de performances sur la route. Le VAE repose sur un moteur électrique compact de 250 W / 45 Nm de couple placé dans le moyeu arrière. Suffisamment petit pour être caché par la cassette, il se commande via 4 modes Eco, Sport, Turbo, et Boost. Grâce au capteur de couple, l’assistance se réveille dès l’appui sur la pédale et les premiers cm parcourus. Un point essentiel, la réactivité étant au rendez-vous quelle que soit la vitesse sur laquelle on s’arrête.

De jour, c’est agréable sur du plat comme en pente, facile au quotidien. De nuit, on regrette l’absence d’éclairage intégré pour ce prix. Il faudra se contenter des feux additionnels avant et arrière, qui se commandent depuis l’unité elle-même. Bonne nouvelle : la marque indique qu’une vraie intégration de série est au programme.

Dans tous les cas, nous pouvons compter sur la transmission Shimano Tiagra 10 vitesses. Le changement des vitesses est toujours précis même à la volée, sur chaque mode de conduite. On privilégiera tout de même les modes Sport et Turbo. Le mode Eco étant un peu « léger », et le mode Boost ne montrant pas d’écart significatif avec le Turbo. Pour les phases de freinage, les freins à disques -Shimano eux aussi- prennent le relais. Le freinage est naturel et progressif, mais mordant en cas de besoin. Leviers de frein et manettes de transmission sont très agréables à utiliser. La petite interface numérique est elle aussi complète et lumineuse, mais les informations sont un peu trop petites. Enfin, seule la sonnette aurait réellement besoin de changer d’emplacement pour une meilleure accessibilité. Rotative, c’est top, mais un peu plus près des doigts, c’est mieux.

À lire aussi Essai VanMoof S5 & A5 : les nouveaux vélos électriques connectés sont-ils à la hauteur ?

Le Vélo Mad Urbain 2 : à partir de 1 990€

Pour finir, parlons d’endurance. Le Vélo Mad Urbain 2 s’appuie sur une batterie amovible de 460 Wh / 36 V / 12,8 Ah. La même que le vélo Shiftbikes, dont nous vous préparons l’essai pour très bientôt. Ici, le VAE annonce 70 km d’autonomie sans toutefois préciser dans quelles conditions. De notre côté, nous avons parcouru 67 km essentiellement entre Sport et Turbo. On devrait donc largement atteindre voire dépasser les 80 km exclusivement en Eco ! Promesse tenue.

Le tout se recharge en 3h20, et une recharge par semaine suffit pour 20 km journaliers (lundi au vendredi). Verrouillage à clé et manipulation de la batterie sont également des plus aisés, rien à signaler de ce côté. Vendu à partir de 1 990 €, l’Urbain 2 est donc un compagnon idéal et très qualitatif. Un peu raide cependant, il faudra mettre le confort à votre goût pour en profiter pleinement au quotidien !

Le Vélo Mad Urbain 2 : bilan de l’essai

On a aimé On a moins aimé
  • Design et conception soignés
  • Performances et réactivité
  • Excellente autonomie
  • Confort au quotidien
  • Pas d’éclairage intégré (pour l’instant)
  • Interface minuscule

 

Passionné par à peu près tout ce qui roule Nass est journaliste et essayeur pour Cleanrider. De plus en plus branché sur l'électrique, il aime partager ses expériences au guidon, et à travers le viseur de son appareil.


Tous les modèles de vélos électriques

Sur le même sujet

Annonces