On a roulé avec le Lemmo, cet intrigant vélo hybride électrique qui se transforme à l’envi

Lemmo One vélo électrique 2023

Source : M. Lauraux/Cleanrider

Nouveau venu sur le marché français, le Lemmo One se distingue par sa configuration hybride lui permettant de passer du vélo électrique au musculaire. Un concept original que nous avons pu tester dans les rues de Paris…

Annoncée il y a quelques semaines, la nouvelle marque de vélos électriques Lemmo nous avait intriguée. Son premier modèle, le One, est présenté comme léger et avec des caractéristiques particulières : une batterie amovible servant de station de recharge portable et un moteur pouvant se désactiver pour passer en mode roue libre. Cleanrider a pu tester brièvement un exemplaire à Paris tout juste importé d’Allemagne.

Un beau vélo facile à prendre en mains et en jambes

Le Lemmo One est donc un vélo de ville typé sportif, jouant dans la cour des vélos électriques Cowboy, Angell ou Vanmoof. Il propose ainsi un dessin très sobre, pas aussi futuriste que ces derniers, mais au cadre collé faisant un bloc sans soudures apparentes. C’est beau et soigné !

Autre détail intéressant, les haubans passent autour de la tige de selle couleur cadre, donnant un aspect atypique au Lemmo. Ce vélo électrique peut ainsi gagner du poids, et affiche seulement 18 kg, batterie comprise. Lors de notre prise en main, nous avons pu le soulever facilement, et même le poser sur l’épaule pour le transporter sur une centaine de mètres.

Le Lemmo One est aussi dans la tradition des fixies cités plus haut. Bien que disponible avec une transmission simple monovitesse à courroie, il peut aussi être proposé avec un dérailleur classique 10 vitesses, plus polyvalent. Car l’une des particularités du VAE est de pouvoir passer en mode musculaire. Pour cela, il est possible de retirer la batterie, et surtout de désactiver le moteur. La manipulation est très rapide : il suffit de tourner un bouton sur le moyeu de la roue arrière. Il y a un coup de main à prendre, mais c’est finalement assez simple !

Une fois débrayé, le moteur ne donne plus de frictions, rendant le pédalage plus facile. Comme on le disait, la version à courroie que nous avons testée est à monovitesse, donc la moins polyvalente. Aux démarrages et en relances, il faut être un peu sportif !

Lemmo One mode musculaire
Tournez, c’est désembrayé ! – Source : M. Lauraux/Cleanrider

Un vélo électrique aux capacités modestes…

Logé dans la roue arrière, le moteur est silencieux et communique la puissance via un capteur de pédalage. Il suffit d’actionner légèrement la rotation pour déclencher l’assistance, répartie sur trois niveaux. Le premier est à peine perceptible, le second est correct tandis que le troisième, nommé “turbo”, procure des accélérations plus vives dans la circulation parisienne.

Le couple de 40 Nm reste néanmoins très modeste et limité dès lors que l’on arpente des pentes un peu soutenues. L’écran situé sur le cadre est discret, un peu trop à notre goût, car il est difficile d’y lire la vitesse, loin du regard et à petits caractères, surtout avec la surface miroir. On peut y observer aussi une petite jauge de batterie et le niveau d’assistance.

Lemmo One conduite
Un vélo agile, mais au moteur de 40 Nm peu vif – Source : M. Lauraux/Cleanrider

Lemmo One : un vélo très agile !

Par contre, le poids faible rend ce Lemmo One très agile. On se sent presque sur un vélo musculaire, un sentiment renforcé par des roues de moyenne section (diamètre 27,5 pouces sur le modèle L, et 29 en XL). Une fois la batterie enlevée et le mode musculaire “M” activé, c’est encore plus flagrant puisque le vélo ne pèse plus que 15 kg sur la balance.

Si le poids du vélo n’impose pas l’utilisation de gros freins, Lemmo a tout de même opté pour des étriers 4 pistons à commande hydraulique, et des disques 160 mm. Le grip est correct, mais les leviers installés manquent un peu de progressivité. À voir sur un parcours plus long et en conditions diverses.

Lemmo One mécanique
Sans batterie, le Lemmo pèse 15 kg – Source : M. Lauraux/Cleanrider

Une batterie façon station de recharge, à grosse capacité

Amovible, la batterie du Lemmo One offre une capacité de 545 Wh

. Le système pour la retirer est assez simple. Une fois arrêté, une simple pression sur un bouton permet de la désolidariser du cadre. Il suffit ensuite de la glisser sur son rail pour la remettre en place.

En forme de trapèze et protégée par une coque renforcée en tissu, cette batterie ferait presque penser au design d’une enceinte mobile. Point intéressant : elle peut être transformée en station de recharge avec, à disposition, un port USB-A et un port USB-C.

Vulnérable, la batterie peut être verrouillée en même temps que le moteur du vélo en stationnement. Avec l’application du vélo (que nous n’avons pu essayer), on peut ouvrir ou fermer le vélo à l’approche via Bluetooth, en appuyant sur les deux boutons de part et d’autre du guidon.

Lemmo One écran
Source : M. Lauraux/Cleanrider

Autre élément amovible et original : l’éclairage avant qui peut servir de torche, mais il faudra avant cela le retirer via une clé allen. La lampe se recharge automatiquement sur le vélo et promet une autonomie de 5 heures en mode nomade.

Comme indiqué plus haut, la batterie est amovible. Elle se recharge en 5 heures. En matière d’autonomie, le constructeur promet jusqu’à 100 km. Un chiffre que nous n’avons pas pu confirmer compte tenu de la rapidité de cette première prise en main.

Bilan de notre prise en mains du Lemmo One

Le premier bilan est donc très positif pour ce vélo électrique. Le Lemmo conjugue un dessin classique aux touches originales, une belle finition, et un poids très contenu. L’impression générale est assez haut de gamme, avec une transmission par courroie ou dérailleur Shimano Deore pour plus de polyvalence.

La conduite agile donne la banane (merci aux 18 kg maxi en électrique) tout en offrant la possibilité de repasser sur un « classique » vélo musculaire en retirant la batterie. Les freins ont du mordant avec un manque de progressivité, le moteur étant un peu limite pour ceux cherchant le moindre effort sur un VAE.

Lemmo One cadres
Les deux cadres en 27,5 pouces, un troisième existant en XL (29 pouces) – Source : M. Lauraux/Cleanrider

Un vélo électrique au tarif attractif

Décliné en deux formes de cadre et en deux coloris (gris ou sable portant sur le blanc), le Lemmo One débute au prix de 1 999 € en dérailleur et 2 290 € en transmission mono-vitesse par courroie. Et si l’électrique ne vous correspond pas, il est aussi possible d’acheter le vélo en musculaire à 1 090 € et de louer la batterie. Une offre originale qui n’est disponible qu’en Allemagne pour le moment.

Au final, le tarif de ce Lemmo One est très attractif. S’il n’a pas la connectivité des vélos de Cowboy (dès 2 490 €), mais pourrait chercher un Voltaire Legendre (2 390 €), voire un Vanmoof S4 si la marque renaît de ses cendres après sa faillite.

Notons aussi que l’équipement est complet, avec les garde-boues, la béquille et porte-sacoches arrière de série. Les sacoches sont en option, à 69 € l’unité. La livraison est gratuite en France. Une fois la commande passée, le fabricant annonce 10 à 15 jours de délai.

Prise en main Lemmo One : le bilan Cleanrider

On a aimé On a moins aimé
  • Léger.
  • Bonnes finitions.
  • Équipement complet.
  • Conduite agile.
  • Système hybride.
  • Freinage peu progressif.
  • Lisibilité de l’écran.
  • Lampe amovible gadget.

Matthieu Lauraux
Matthieu Lauraux

Journaliste, essayeur

Au guidon de vélos depuis son enfance, vélotaffeur de longue date et voulant promouvoir des déplacements plus propres, Matthieu est un éternel curieux, avide de tester les nouveaux produits de mobilité urbaine,


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