Test Gazelle Ultimate C380 HMB : performant, endurant et bien équipé, ce VTC électrique a tout pour plaire

Gazelle Ultimate C380 HMB

Moteur Bosch Performance Line, écran couleur avec guidage intégré, entrainement par courroie et équipement ultra complet : le Gazelle Ultimate C380 HMB coche toutes les cases pour s’afficher comme l’un des meilleurs VTC à assistance électrique du marché. En selle pour notre test complet.

Si la consonnance de Gazelle est française, la marque créée à la fin du XIXe siècle est bel et bien originaire des Pays-Bas. Une marque historique donc, qui n’a pas hésité à prendre le tournant de l’électrification il y a une quinzaine d’année. Avec succès. Nouveauté du catalogue 2023, le Gazelle Ultimate C380 HMB se positionne comme un vélo tout chemin haut de gamme, pensé aussi bien pour évoluer en ville qu’en chemin non carrossé.

Proposé aussi bien en cadre ouvert que fermé de type diamant (nous avons testé celui-ci), le C380 n’est proposé qu’en un unique coloris bleu. Cinq couches de peintures sont par ailleurs appliquées, conférent à l’ensemble à la fois une belle résistance aux rayures et un rendu de belle facture. En cadre bas, cinq tailles sont proposées (du 46 au 61) et on en dénombre quatre pour le cadre diamant (du 53 au 65). Le fabricant propose un outil d’aide au choix plutôt pratique.

Cet Ultimate est par ailleurs un beau bébé qu’on ne déplacera pas dans un escalier à bout de bras. Il s’affiche ainsi à 25,6 kg en taille moyenne et ce, sans la batterie. Le modèle de série (500 Wh) ajoute 3 kg à l’ensemble et ceux qui opteront pour l’option Diamant (batterie de 625 Wh) écoperont de 3,6 kg supplémentaires. Cela donne donc un ensemble compris entre 28,6 et 29,2 kg, le rendant contraignant à manipuler dans les garages et autres box exigus.

Le VTC à assistance électrique Gazelle Ultimate C380 HMB est proposé au prix public conseillé de 4 299 €. L’option Diamant permettant de profiter d’une batterie plus importante est facturée 200 €.

Technologie : une électrification Bosch Performance Line

Le fabricant a jeté son dévolu sur un kit de motorisation Bosch de la génération « Système intelligent ». Bon, on l’avoue, on a déjà vu plus simple comme appellation, mais il s’agit globalement de la version 2022 du système Bosch. On trouve ainsi un moteur pédalier Performance Line développant un couple de 75 Nm. Celui-ci est associé à une batterie PowerTube joliment intégrée dans le cadre. De base, elle fournit 500 Wh d’énergie, ce qui autorise entre 50 et 130 km d’autonomie selon le degré d’assistance sélectionné. L’option Diamant permet de passer à un modèle de 625 Wh pour une autonomie comprise entre 65 et 155 km.

Disposé sur la potence, l’écran Kiox 300 est un bel afficheur couleur d’une diagonale de 2 pouces. Celui-ci se pilote à l’aide d’une unité LED Control qui regroupe cinq boutons et un afficheur d’autonomie à 5 barrettes. L’interface se décompose de cinq zones, chacun de ces zones étant par ailleurs décomposée en deux pages. L’ensemble donne lieu à dix tuiles d’informations permettant d’afficher tout ce qui a trait au vélo : vitesse, autonomie, puissance, durées, odomètres et, surtout, GPS.

Non pas que le Kiox 300 intègre une puce GPS, mais celui-ci peut se relier en Bluetooth à un smartphone (Android / iOS) via l’application Bosch Flow. Celle-ci permet de créer des itinéraires et utilise ensuite le GPS intégré au téléphone pour envoyer des informations de guidage sur l’écran du vélo. Pour le reste, les différentes vues du Kiox 300 noient dans un premier temps l’utilisateur qui s’y perdra sans doute lors des premières sorties, avant de s’arrêter sur son affichage favori qu’il ne touchera guère souvent lors des sorties.

Retour sur l’application Flow, qui propose de gérer tout un tas de paramètres liés au vélo. C’est tout d’abord cette application qui va permettre de mettre à jour le micrologiciel du Kiox 300 – pour bénéficier du guidage par exemple – et aussi lui qui autorisera l’utilisateur à personnaliser les cinq modes d’assistance électrique. Le degré d’assistance, le couple, la vitesse maximale ou encore la dynamique (mise en route vive ou progressive) peuvent ainsi être modulés dans tous les sens.

Gazelle Ultimate C380 HMB

La sécurité est également de mise avec la possibilité de mettre en place un verrouillage électronique de la motorisation. Une fois verrouillé, le vélo sera toujours utilisable, mais le moteur ne pourra entrer en fonction. Le déverrouillage se fait automatiquement à l’approche du smartphone.

Enfin, en vrac, l’application permet également d’enregistrer ses différents trajets, de vérifier l’autonomie restante ou le niveau de charge. Enfin, lors d’un itinéraire, l’application propose un véritable mode de guidage façon GPS Auto. Un vrai Waze du vélo. A noter que le système Bosch Kiox 300 est également compatible avec des applications de randonnées compatibles comme Komoot par exemple.

Confort : le confort à la hollandaise

 

Le cadre fermé de notre modèle de test nécessite évidemment un peu de gymnastique pour monter et sortir du vélo, à la manière de la plupart des VTT d’ailleurs. Ce n’est évidemment pas un vrai problème pour les longues sorties mais cela peut être plus agaçant pour les personnes qui évoluent en ville et qui ont souvent besoin de s’arrêter. Pour eux, le recours au cadre ouvert est une meilleure option.

Fidèle à sa réputation, Gazelle propose ici une position de conduire à la hollandaise avec une posture du dos pratiquement droite. On ne cherche ici pas la performance, mais le confort et celui-ci est clairement bon sur ce vélo. Cela passe tout d’abord par les poignées ergonomiques aux reposes paumes reposants pour les articulations des poignets ou encore par la présence d’une fourche suspendue au débattement de 75 mm – une valeur qui lui permet d’absorber efficacement les routes dégradées et dans une moindre mesure les nids de poule.

La selle est par ailleurs à la fois large et confortable, y compris sur les longues distances – même si ce paramètre va varier d’un cycliste à un autre. On regrette simplement que Gazelle n’ait pas jugé bon d’intégrer une tige de selle suspendu sur un vélo de ce standing. C’est un peu pingre et cela aurait permis d’avoir un retour un peu moins sec sur les pavés ou sur les circuits cabossés.

Enfin, les roues de 28″ aux jantes Dutch 19 en aluminium sont montées de pneus Schwalbe Energizer Plus. Plutôt étroits, ils semblent plus destinés à rouler en ville qu’en hors-piste. Ils assurent toutefois une belle maniabilité et un certain confort en filtrant un peu les vibrations. Ces pneumatiques intègrent par ailleurs une bande de protection GreenGuard d’une épaisseur de 3 mm. Celle-ci permet de limiter les risques de crevaison par perforation.

Équipement : le vélo tout compris

L’équipement est relativement complet sur le C380. Cela commence par un système d’éclairage intégré qui tire son énergie directement sur la batterie du vélo. A l’avant, Gazelle a opté pour une torche Herrmans MR8 Led. Avec ses 60 lux, elle peut tout à fait être utilisée de nuit comme éclairage principal. Elle est par ailleurs orientable. L’éclairage arrière se présente sous la forme d’un bandeau lumineux rouge directement intégré dans le porte vélo. Assez puissant, cet éclairage permet d’être vu de loin, y compris en plein jour.

Le porte bagage est pour sa part capable d’accueillir un chargement de 25 kg et se montre compatible avec les accessoires au format MIK HD. Il est alors possible de fixer facilement un siège enfant, un panier ou encore des sacoches.

Les garde-boues sont pour leur part fait d’aluminium. Suffisamment longs et couvrants ils protègeront efficacement les jambes et l’arrière train du cycliste. La transmission à courroie et par ailleurs recouverte d’un carter de protection, ce qui évitera de s’y tâcher les chevilles.

Une béquille ajustable est logée au niveau du moyeu arrière. Celle-ci offre une excellente tenue du vélo. Toujours sur la roue arrière, on trouve un antivol de Axa. De type bloque roue, celui-ci ne permettra pas de s’affranchir de l’utilisation d’un antivol plus classique pour attacher le cycle à un poteau, mais sa présence est tout de même rassurante.

Au passage, on notera la très belle intégration des différents systèmes. Les câbles sont ainsi intégrés au cadre, rien ne dépasse. Le Gazelle Ultimate C380 HMB a un prix, mais cela se ressent aussi sur ce type de détails.

Conduite : un moteur paré à toute épreuve

 

Sur cette déclinaison C380 HMB, Gazelle a opté pour une transmission par courroie. Les courroies sont nettement plus endurantes que les chaînes et, ne nécessitant pas de graisse, demeurent moins salissantes. A noter toutefois qu’une déclinaison à chaîne existe au catalogue du fabricant, sous la dénomination Ultimate T10 HMB.

Cette courroie carbone est associée à un moyeu à variation continue Enviolo. Pour schématiser, il n’y a ici plus de vitesses à sélectionner, mais une manette rotative permet de régler la résistance du moyeu de façon à obtenir un pédalage le plus naturel possible. Le changement de résistance peut par ailleurs se faire aussi bien en pédalant qu’à l’arrêt, ce qui ajoute un confort supplémentaire en cas d’arrêt rapide.

L’ensemble courroie et motorisation Bosch Power Line offre par ailleurs un fonctionnement à la fois fluide et silencieux. La mise en route de l’assistance est fluide, offrant une belle accélération dès les premiers coups de pédale. Le seuil grief à cette solution provient de la petite résistance perceptible dès lors que l’on dépasse les 25 km/h à la force musculaire.

Cinq modes d’assistance sont proposés. Allant du mode Eco au mode Turbo en passant par un mode automatique qui s’adaptera automatiquement aux besoins du cyclistes. En mode Turbo, le couple de 75 Nm permet de gravir les ponts et autres montées les plus coriaces sans avoir à mouliner ou forcer plus que de raison sur le pédalage.

Sur du plat, le mode Turbo est évidemment idéal pour avancer à 25 km/h sans forcer. Les autres modes seront toutefois parfaitement utilisables en fonction de la topographie du parcours, on pense ainsi notamment au mode Auto qui répond globalement très bien aux changements de relief. L’étendue des réglages évoquée un peu plus haut dans l’article permet par ailleurs de régler cette assistance aux petits oignons de manière à coller au plus proche de ce que recherche le cycliste.

Le freinage est assuré par des disques à commandes hydrauliques Magura MT-C4. Ils assurent globalement un freinage de qualité, les deux pistons assurant une très bonne progressivité du freinage. Cela n’empêche pas à ce vélo de freiner court en cas de besoin. Rien à redire.

Autonomie : un VTC électrique très endurant

 

Notre modèle de test du Gazelle Ultimate C380 HMB était équipé d’une batterie Bosch PowerTube de 625 Wh. Celle-ci est censée offrir entre 65 km (Turbo) et 155 km (Eco) d’autonomie. Evidemment, ces valeurs vont varier en fonction du relief, des conditions climatiques ou encore de la corpulence du cycliste. De notre côté, nous avons effectivement réussi à nous approcher des 60 km avec le mode d’assistance le plus élevé, sur un parcours mêlant de la piste cyclable à du chemin en montagne. Il nous semble dès lors tout à fait envisageable de dépasser les 100 km d’assistance en utilisant le mode automatique dans le cadre d’un parcours au dénivelé moyen.

La recharge est quant à elle assurée par un chargeur de 4 A. La recharge complète prend un peu plus de 5 heures tout de même et autant dire qu’on n’emmènera pas une batterie de rechange sur le dos, le module pesant 3,6 kg tout de même. On apprécie en revanche qu’il soit aussi bien possible de procéder à la recharge directement sur le vélo qu’en dehors, la batterie étant amovible.

Le démontage de la batterie se fait en un tournemain, en utilisant la même clé que celle du cadenas intégré. Elle est en revanche assez compliquée à remettre en place. La manipulation nécessite de tourner la clé pour abaisser un loquet, mais il n’y a pas suffisamment de jeu pour que la batterie s’enfile aisément. Il faut s’y reprendre à plusieurs fois. Un point à revoir.

L’avis de Cleanrider

NOTE GLOBALE
Confort & ergonomie
Conduite
Autonomie

Haut de gamme, le VTC à assistance électrique Gazelle Ultimate C380 HMB livre une prestation à la hauteur de sa tarification. La finition est excellente, le confort au rendez-vous et, surtout, le système d’assistance électrique Bosch fait comme bien souvent des merveilles. Ajoutons à cela une transmission à courroie convaincante, une autonomie de haut vol et un équipement de série très complet, non vraiment, il n’y a pas grand-chose à redire ! Allez, si, quand même, avec cette petite pingrerie sur l’absence de selle suspendue. A ce tarif, c’était un minimum.

On a aimé On a moins aimé
  • Motorisation Bosch à toute épreuve
  • Ecran Bosch Kiox 300
  • Autonomie
  • Courroie et moyeu à variation continue
  • Confort de conduite
  • Equipement complet
  • Connectivité
  • Très lourd
  • Batterie difficile à remettre en place
  • Absence de tige de selle suspendue

 

Régis Jehl
Régis Jehl

Rédacteur en chef adjoint

Journaliste depuis 20 ans, Régis est Rédacteur en Chef Adjoint de Cleanrider. Il est spécialisé dans les nouvelles technologies, les vélos électriques et passionné d’automobiles électriques. Une mixité d’intérêts qui lui permet d’avoir un attrait naturel pour tout ce qui touche au domaine de la transition énergétique.


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