AccueilVélo électriqueTest Nakamura E-City 70 : le vélo électrique urbain d’Intersport à prix imbattable

Test Nakamura E-City 70 : le vélo électrique urbain d’Intersport à prix imbattable

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Nakamura E-City 70 essai vélo électrique
©Cleanrider/M. Lauraux

Face à l’envolée des prix des vélos électriques, Intersport reste fidèle à une stratégie accessible. Le Nakamura E-City 70, positionné entre les modèles E-City 50 et Classic LTD, promet une alternative économique. Mais que vaut ce VAE pas cher au quotidien ?

Note de la rédaction Logo Cleanrider
3/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Les points positifs

  • La position de conduite confortable
  • Le moteur volontaire
  • L’équipement inclus
  • Le freinage correct
  • L’assemblage en France
  • Le prix

Les points négatifs

  • Le confort moyen
  • L’autonomie faible
  • Le déséquilibre du poids
  • L’absence d’écran
  • La finesse des roues

Alors que de nombreuses marques proposent des modèles dépassant allègrement les 1 000 €, Intersport maintient des tarifs sages sur sa gamme de vélos électriques Nakamura. Le modèle de base, l’E-City 50, est affiché à 799,99 €, tandis que le Classic LTD atteint 999,99 €. À mi-chemin, le Nakamura E-City 70 se positionne à 899,99 €, se différenciant principalement par ses roues de 28 pouces et un cadre légèrement modifié par rapport à son petit frère de 26 pouces.

Présent dans les rayons depuis 2022, ce modèle est-il un simple produit d’appel pour attirer les acheteurs ou une vraie solution d’entrée de gamme convaincante ? Nous avons testé ce vélo sur plus de 100 kilomètres pour en avoir le cœur net.

Confort : position idéale mais amortissement limité

Dès le premier regard, l’E-City 70 affiche une silhouette familière avec son cadre « col de cygne » typique des vélos urbains. Sa barre centrale, très basse, facilite l’enjambement, une caractéristique essentielle pour les déplacements en ville. Malgré son apparente fragilité, ce cadre s’inspire de modèles éprouvés comme le Nakamura E-City LTD, réputé pour sa robustesse.

Nakamura E-City 70 design arière
Nakamura E-City 70 design cadre
Nakamura E-City 70 design soudures
Nakamura E-City 70 design câbles

L’allure n’est pas celle d’un vélo hollandais, car le guidon n’est pas courbé de façon extrême. Mais celui-ci, aux poignées ergonomiques, recule beaucoup la position du dos devenant presque droit, de quoi pédaler avec une posture très confortable.

La selle Wittkop se distingue par son rembourrage généreux, ses ressorts d’amortissement et son design creusé, permettant d’absorber une partie des vibrations. Cependant, cette assise ne compense pas totalement la rigidité de l’arrière du vélo, renforcée par un cadre en acier et une barre supplémentaire au triangle arrière, qui transmettent davantage les chocs.

Nakamura E-City 70 selle
©Cleanrider/M. Lauraux

Les pneus étroits (1,5 pouce ou 38 mm) assurent une adhérence correcte sur des routes lisses, mais peinent sur des pavés, des trottoirs ou des pistes cyclables dégradées. Ils restent néanmoins rassurants sous la pluie. Côté dimensions, le vélo est disponible en taille unique, convenant à une personne jusqu’à 1m84. Les utilisateurs plus grands pourraient être gênés par une selle difficile à ajuster. Enfin, le coloris gris neutre est sobre, bien que le logo Nakamura soit étonnamment discret.

Équipement : un vélo électrique qui ne manque de (presque) rien

Le Nakamura E-City 70 se concentre sur la fonctionnalité. Son porte-bagages arrière, intégrant la batterie, est solide et compatible avec le système MIK HD, permettant d’ajouter un panier vélo ou un siège enfant. Il peut supporter jusqu’à 27 kg et propose des attaches latérales pour des sacoches, bien qu’elles soient parfois difficiles à manipuler en raison de la proximité avec la batterie.

Nakamura E-City 70 éclairage avant
Nakamura E-City 70 éclairage nuit
Nakamura E-City 70 éclairage arrière
Nakamura E-City 70 porte-bagages
Nakamura E-City 70 sonnette

L’éclairage du vélo est un autre exemple de compromis. Fixés à l’avant et à l’arrière, les feux fonctionnent sur piles et doivent être activés manuellement. S’ils restent visibles en milieu urbain, leur puissance est insuffisante pour éclairer efficacement hors des zones éclairées.

Les garde-boues métalliques protègent modérément des éclaboussures, mais leur longueur limitée laisse parfois le cycliste ou son équipement exposés. Des éléments pratiques comme une béquille stable, ajustable et fixée près du pédalier, complètent l’ensemble. Cependant, cet équipement alourdit le vélo, qui pèse 24,9 kg, contre les 23 kg annoncés par le fabricant.

Nakamura E-City 70 garde-boue
©Cleanrider/M. Lauraux

Conduite : un moteur énergique mais une transmission capricieuse

Comme la majorité des vélos électriques d’entrée de gamme, l’E-City 70 se contente d’un capteur de pédalage (rotation) au lieu d’un capteur de couple. Ce choix technique engendre une latence notable : il faut effectuer un demi-tour de pédale avant que le moteur ne s’active. Cela peut poser problème en ville, notamment lors des arrêts fréquents où une bonne gestion des vitesses devient essentielle. Une fois cette inertie dépassée, le vélo révèle un moteur réactif et volontaire, particulièrement en mode 4, où il permet d’atteindre sans effort les 25 km/h.

Nakamura E-City 70 moteur
©Cleanrider/M. Lauraux

Le moteur, placé dans la roue arrière, développe un couple de 45 Nm, une valeur généreuse pour ce segment. Il assure une conduite dynamique, capable de gravir des pentes modérées sans trop d’effort. Les différents niveaux d’assistance sont bien étagés et adaptés à des usages variés. Cependant, l’utilisation au-delà de 25 km/h ou sans assistance s’avère laborieuse, en raison de la résistance au pédalage et du faible nombre de vitesses (6).

Nakamura E-City 70 conduite
©Cleanrider/M. Lauraux

Quelques points faibles viennent ternir cette expérience. Le bruit émis par le moteur est assez prononcé, ce qui peut être dérangeant dans des environnements calmes.

Nakamura E-City 70 déraillement
©Cleanrider/M. Lauraux

De plus, la transmission Microshift manque de précision, provoquant des déraillements fréquents malgré un réglage adéquat. Heureusement, les freins à patins se révèlent fiables et suffisants pour l’usage urbain. Ils permettent d’arrêter le vélo sans problème, même sous la pluie, bien que leur efficacité soit légèrement inférieure à celle des freins à disque avec plus de 4 m nécessaires pour arrêter le vélo lancé à pleine vitesse. Sur le long terme, il faudra prévoir le remplacement régulier des patins, une dépense modeste mais récurrente.

Autonomie : un rayon d’action limité

Nakamura E-City 70 autonomie
Nakamura E-City 70 autonomie

La batterie du Nakamura E-City 70 est logée dans le porte-bagages arrière, un choix de conception qui, bien qu’habituel pour ce type de vélo, influence négativement l’équilibre général. Avec une capacité de 345 Wh (9,7 Ah), cette batterie offre une autonomie annoncée de 60 km, mais en pratique, celle-ci est nettement inférieure.

Lors de nos tests, l’autonomie moyenne a oscillé entre 30 et 40 km, en fonction des modes d’assistance utilisés, des conditions météo (environ 10 °C) et du poids du cycliste (80 kg). Lorsque la charge descend en dessous de 10 %, la puissance du moteur diminue sensiblement, rendant les derniers kilomètres plus difficiles.

La recharge, bien que simple grâce à une prise accessible directement sur le vélo ou sur la batterie amovible, est relativement lente. Avec un chargeur délivrant 1,8 A, il faut environ une heure pour retrouver 25 % de capacité, deux heures pour atteindre 50 %, et plus de 4 heures pour atteindre 90 %. Les 10 % restants demandent encore 40 minutes supplémentaires, rendant la recharge complète peu pratique pour un usage quotidien intensif. De plus, le chargeur chauffe beaucoup pendant le processus, atteignant des températures supérieures à 55 °C.

Nakamura E-City 70 recharge batterie amovible
Nakamura E-City 70 recharge batterie
Nakamura E-City 70 recharge
Nakamura E-City 70 recharge vélo

Technologies : une commande simple mais efficace

Le Nakamura E-City 70 ne dispose pas d’un écran, mais sa commande au guidon reste fonctionnelle et bien pensée. Compacte et située à portée du pouce gauche, elle propose de gros boutons permettant de changer facilement les niveaux d’assistance (du mode 1 au mode 4) et d’activer le mode piéton. Deux autres boutons, plus petits et placés en retrait, servent à l’allumage du système, réduisant les risques d’appuis accidentels.

Nakamura E-City 70 console
©Cleanrider/M. Lauraux

L’interface de cette commande repose sur cinq voyants lumineux qui affichent des informations essentielles. Quatre d’entre eux servent d’indicateurs de batterie, chacun correspondant à 25 % de charge restante. Le dernier se met à clignoter lorsque la batterie passe sous le seuil des 10 %. Les voyants changent également de couleur selon le niveau d’assistance choisi, passant du vert au rouge au fur et à mesure que la puissance augmente, ce qui peut prêter à confusion pour certains utilisateurs.

Nakamura E-City 70 essai application
Nakamura E-City 70 essai application

©Cleanrider/M. LaurauxUne fonctionnalité inattendue est la connectivité Bluetooth, discrètement mentionnée dans le manuel d’utilisation. Une fois couplé à l’application Naka E-Power, le vélo permet d’afficher des informations comme le pourcentage exact de batterie restante et d’enregistrer des trajets. Cependant, cette connectivité reste basique et instable : les enregistrements se coupent parfois de manière intempestive, limitant l’intérêt réel de cette option connectée.

Prix et garantie : un choix accessible

Nakamura E-City 70 VAE urbain
Nakamura E-City 70 VAE urbain

©Cleanrider/M. LaurauxAffiché à 899,99 €, le Nakamura E-City 70 se positionne comme une solution économique dans le segment des vélos électriques urbains. Son prix le place entre l’E-City 50 (799,99 €) et le Classic LTD (999,99 €), tout en proposant un assemblage réalisé en France, dans l’usine MFC de Machecoul (Loire-Atlantique). De plus, Intersport applique régulièrement des promotions, permettant de trouver ce modèle sous les 800 € à certaines périodes de l’année, ce qui en fait une option encore plus compétitive face aux rares alternatives dans cette gamme tarifaire.

En termes de garanties, le cadre, la fourche, le cintre et la potence sont couverts à vie, ce qui est un avantage notable pour ce type de vélo. L’assistance électrique, incluant la batterie et le moteur, bénéficie d’une garantie de deux ans, conforme au minimum légal. Cette combinaison de garanties solides et de prix accessible en fait une option séduisante pour les cyclistes urbains cherchant un vélo fiable à petit budget, avec l’assurance d’un service après-vente directement pris en charge par les magasins Intersport.

Note de la rédaction Logo Cleanrider
3/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Le Nakamura E-City 70, malgré un confort perfectible et une apparente fragilité, surprend agréablement par son moteur énergique, sa position de conduite confortable et un freinage satisfaisant. Idéal pour les trajets urbains sans effort, il peut dérouter par l’absence de capteur de couple et son dérailleur sujet à des déraillements, tandis que la répartition du poids, concentrée à l’arrière, impacte la précision de la direction. Avec une autonomie limitée à environ 35 km par temps frais, sa batterie amovible reste légère et pratique. Son prix attractif, la garantie à vie sur le cadre et l’assemblage français en font une option intéressante, malgré un éclairage autonome perfectible.


Les points positifs

  • La position de conduite confortable
  • Le moteur volontaire
  • L’équipement inclus
  • Le freinage correct
  • L’assemblage en France
  • Le prix

Les points négatifs

  • Le confort moyen
  • L’autonomie faible
  • Le déséquilibre du poids
  • L’absence d’écran
  • La finesse des roues

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