Test Nakamura E-Summit 740 : que vaut le best-seller des VTT à assistance électrique d’Intersport ? 

Nakamura e-summit 740

Un VTT électrique semi-rigide Intersport Nakamura E-Summit 740.

Les enseignes Intersport proposent une multitude de vélos à assistance électrique et, parmi eux, ce E-Summit 740 qui reste une référence très prisée par la clientèle pour son rapport qualité/prix sur le segment des VTTAE. Nous avons pu nous procurer un exemplaire et il est temps de vous livrer notre verdict sur ce modèle actuellement proposé à 1 600 €.

Sur le marché des vélos tout-terrain à assistance électrique (alias VTTAE), le Nakamura E-Summit 740 s’est fait une place de choix qu’il entretient au fil des mois par son rapport équipement/prix. Lancé à environ 2 000 €, il est proposé à 1 599,99 € dans les enseignes Intersport — et il profite même parfois de promotions qui le rendent plus intéressant encore. Sur le papier, le E-Summit 740 affiche quelques atouts qui lui valent d’être toujours compétitif. Un moteur de 250 watts en position centrale avec capteur de couple, quatre modes d’assistance, une batterie amovible de 460 Wh, des freins à commandes hydrauliques ou encore neuf vitesses pour optimiser le couple assistance/effort musculaire. À cela, s’ajoute une connectivité Bluetooth permettant de le relier à l’application mobile Naka e-Power. En somme, un modèle semi-rigide qui coche nombre de cases pour les vététistes à la recherche d’un compagnon capable d’aborder les chemins de forêt avec une certaine polyvalence.

Technologie : Un VTTAE propulsé par le « puissant » Naka E-Power Max 

Abordons ce e-Summit 740 plus en détail avec, en critère principal, son moteur électrique. Comme nous l’évoquions notamment dans notre article de découverte du futur E-Century Gravel, Nakamura propose une gamme de moteurs dits de conception « maison », qui sont en fait réalisés en partenariat avec un constructeur spécialisé, sans plus de précision. Pour autant, Nakamura insiste, ces blocs répondent à un cahier des charges développé par les équipes internes, basées à la Manufacture Française du Cycle de Machecoul, près de Nantes. Pour rappel, si le modèle gravel est équipé du Naka E-Power Mid, délivrant jusqu’à 80 Nm de couple, le E-Power Max du E-Summit 740 délivre pour sa part jusqu’à 100 Nm.

Une performance intéressante pour ce petit bloc dont l’intégration en position centrale présente une multitude d’avantages. Physique d’abord, avec une belle compacité et, surtout, une meilleure répartition des masses que sur un vélo sur lequel le moteur est intégré dans le moyeu de la roue arrière. Il a également pour qualité de proposer un bon confort de pilotage puisqu’il est associé à un capteur de couple qui rend la conduite autrement plus intuitive. Il est ainsi à la fois plus souple et plus progressif en fonction des situations. En des termes clairs, la sensation de conduite est plus agréable que sur les moteurs à capteurs de pédalage qui provoquent un effet d’accélération brusque pas toujours naturel.

Ici les accélérations comme les relances sont nettement mieux maîtrisées, ce qui permet par ailleurs de mieux travailler avec les gâchettes pour adopter en prime la vitesse qui convient le mieux à la situation. D’autant que l’amplitude de réglage avec une cassette 9 vitesses (11/42 dents) devrait être bonne.

Surtout que dans le cas présent, Nakamura y associe un mode « Smart », supposé vous apporter une assistance intelligente, en fonction de l’effort musculaire appliqué sur les pédales. Celui-ci complète les modes Éco, Sport et Boost, mais nous reviendrons sur l’efficacité de ceux-ci dans le chapitre dédié. En tout cas, tout cela est piloté par deux boutons seulement qui font défiler les menus sur le petit écran LCD couleur, alias “la console D-18” comme on l’appelle chez Nakamura et Intersport. Celle-ci n’est pas d’une lisibilité ni d’un confort exemplaire, mais disons que… « elle fait le job ».

Vitesse, kilométrage, niveau de batterie et niveau d’assistance sont les quelques indications qu’on peut y retrouver. C’est inévitablement l’une des premières concessions à faire sur ce VTTAE à ce niveau de prix. Bien que, on apprécie la présence du mode piéton qui enclenche l’assistance à la vitesse du pas, ce qui vous permettra de franchir des obstacles escarpés en marchant à côté du vélo.

Équipements : dans l’ensemble, tout y est, ou presque  

Comme nous le disions en préambule, sur le papier cet E-Summit 740 coche pratiquement toutes les cases. En tout cas pour un VTT à assistance électrique à moins de 1 600 €. Outre le moteur en position centrale, on peut apprécier la présence de freins à disque à commande hydraulique. Exit les commandes par câbles, moins précises et moins efficaces, et place à un système bien dimensionné, là encore pour une utilisation « non extrême ». Les leviers comme les disques de 160 mm de diamètre sont classiques et bien dimensionnés.

 

Le mécanisme Shimano utilisé est aussi un gage que l’ensemble devrait bien vieillir et qu’il sera facile de trouver de nouvelles plaquettes de frein. Rien à signaler non plus concernant les pédales. Celles-ci sont en composite et nous semblent assez robustes pour résister à une utilisation en forêt ou en montagne.

À noter que les manivelles sont de 170 mm, que le plateau acier compte 32 dents et qu’on trouve également des œillets sur le cadre pour l’ajout d’un porte bidon. En revanche, si la sonnette livrée par Nakamura est convenable, le choix du fabricant concernant l’éclairage avant laisse à désirer. Le constructeur nous livre ici un seul phare, uniquement pour l’avant, mais rien pour l’arrière. La puissance de ce feu est par ailleurs anecdotique, n’espérez pas y voir clair en plein nuit.

Deux clés vous seront également livrées pour déverrouiller la batterie du vélo ainsi qu’une pochette souple pour loger le chargeur.

Confort : il s’en sort plutôt bien

 

Sur le sujet du confort, le Nakamura e-Summit 740 s’est avéré moins raide que le laissait supposer son unique suspension à l’avant. Celle-ci offre un débattement de 130 mm et elle est naturellement dotée d’une vis de prétention pour la rigidifier et d’une commande de verrouillage — ce qui est parfait pour éviter l’effet de pompage dans les grandes montées.

Les vibrations à l’avant sont ainsi correctement absorbées, mais le train arrière se manifeste plus sèchement dans le bas du dos. Les pneumatiques 27.5 × 2.35 à l’avant et 27.5 × 2.25 à l’arrière contribuent toutefois à gommer quelques aspérités, cependant il n’est pas question ici de rouler légèrement sous-gonflé.

L’appréciation du confort de la selle Medicus s’est avérée correcte, à plus forte raison avec son système AirFlow permettant de capter de l’air sous la selle et le renvoyer vers le haut. Pour nos plus longues sorties, nous avons encore amélioré le confort avec un short de cyclisme avec protection gel, mais c’est un détail — et une recommandation aussi.

À noter que nous avons testé le e-Summit 740 en version L, mais il existe également en version S et M.

Conduite : 4 modes et 9 vitesses pour jouer de votre endurance

Avant de rejoindre nos sentiers de forêt, il faut bien passer par la route. Là, le E-Summit 740 se montre déjà agréable par sa position de conduite et la bonne sensation que procure le roulage.

Le poids de près de 23 kg de l’engin peut vous inciter à activer l’assistance. L’occasion de s’échauffer un peu grâce au mode Éco qui se montre assez discret pour s’en remettre à un peu d’effort musculaire. Le système MicroShift Advent n’accuse aucune critique, mais nous reviendrons sur celui-ci.

Sur les sentiers de forêts les plus larges et avec peu de relief, la sensation reste très agréable. Le E-Summit se montre très stable, y compris sur les chemins de cavalerie pourtant composés de sable ramolli où le vélo ne s’est même pas enlisé. Arrivent enfin les lignes un peu plus techniques, avec bosses, montées et descentes. Là, le fun s’empare rapidement de la situation avec un vélo qui sait, en effet, se montrer dynamique.

Le large cintre de 720 mm procure une très bonne prise en main, avec une position agréable et sécurisante pour parer aux situations plus complexes. En somme, on se sent vraiment à l’aise sur ce tracé certes bien connu des vététistes du coin, et qui conviendra très bien à la cible à laquelle s’adresse le E-Summit 740 : une clientèle qui achète un VTT à assistance pour s’aventurer en forêt sans se soucier de se trouver bridé par une condition physique « limitante » et un vélo inadapté. Il est important d’avoir en tête qu’il ne faut pas attendre de ce modèle Nakamura qu’il encaisse tout et n’importe quoi de la même manière qu’un VTT tout suspendu.

D’ailleurs, même après plusieurs essais, nous avons eu quelque peu de retenue sur les sauts avec lesquels nous avons préféré limiter notre confiance — compte tenu de notre poids de près de 90 kg. Avec un peu plus de temps et si celui-ci n’était pas un modèle de prêt, nous l’aurions à n’en pas douter secoué un peu plus — et nous avec.

En tout cas, la fourche se comporte bien à l’avant tant dans l’amortissement des défauts pour maintenir le grip que dans les petites réceptions. Les pneus 27.5 pouces savent se montrer polyvalents aussi et ils n’ont jamais montré un comportement douteux.

Nous avons par ailleurs surtout utilisé le mode Smart. Celui-ci, comme le Boost d’ailleurs, permet d’obtenir le couple maximal de 100 Nm annoncé, mais avec une impression de progressivité plus satisfaisante. En effet, comme son nom l’indique, le mode Boost est là pour vous apporter un maximum de performance à la moindre pression sur la pédale et ce le plus longtemps possible. En revanche, il procure un peu plus cet effet mobylette qu’on évitera d’adopter sur la route, pour se faufiler entre les voitures par exemple.

Si la console D-18 propose une lisibilité sommaire, qu’on regrette un peu dans le contexte de cette virée en forêt, elle présente l’avantage de contrôles faciles avec quelques bonnes idées. La première, c’est que chaque mode est associé à un code couleur pour le fond de l’écran.

Le blanc lorsque l’assistance est coupée, le vert en mode Éco, le bleu pour le mode Sport, orange pour le mode Smart et rouge pour la configuration Boost. L’autre bonne idée, vous l’aurez peut-être remarqué, c’est que le mode Smart est astucieusement placé entre les modes sport et Boost. De quoi évoluer entre les différents niveaux d’assistance les plus performants en une simple pression de bouton sans réellement réfléchir ni quitter les yeux de ce qui se présente devant.

Le moteur ne se fait jamais attendre pour répondre à nos sollicitations, mais cela coince du côté des vitesses. Comme nous le disions, nous n’avons rien à reprocher à ce système à gâchettes et au dérailleur (et c’est heureux, le vélo est neuf et sort des ateliers d’Intersport !). En revanche, selon notre condition physique, notre rythme de pédalage et le profil des routes et des chemins pratiqués, une cassette à 11 vitesses nous aurait permis de profiter plus encore de ce vélo.

Certaines relances que nous aimerions plus dynamiques sont parfois entravées par un raport qui n’en convient pas, nous obligeant à chercher péniblement une configuration plus adaptée parmi les modes d’assistance et une solution presque excessive des vitesses.

On monte de rapport, on descend, mais rien ne correspond réellement faute d’une ou deux vitesses intermédiaires. C’est sans doute un point de vue très personnel et une première sensation qu’on apprendra à maîtriser avec le temps.

La bonne nouvelle dans tout cela, c’est que le moteur semble très bien se déconnecter lorsque la vitesse dépasse les 25 km/h. Le seul frein qui s’oppose réellement à un rythme plus rapide reste le poids du vélo lui-même.

Connectivité : une appli Naka E-Power qu’on aurait aimé plus complète 

Comme nous le disions en introduction, le E-Summit 740 peut être connecté à un smartphone en Bluetooth via l’application mobile Naka E-Power. Si tel est votre souhait, il est vivement recommandé d’équiper le vélo d’un support pour smartphone. Nous avions d’ailleurs publié une sélection des meilleurs supports pour smartphone. En effet, si votre idée est de connecter l’application, jeter votre smartphone dans une poche ou dans votre sac à dos et partir en balade, sachez qu’il n’est pas impossible que l’enregistrement des données ne se passe pas très bien. Nous avons eu, en effet, quelques soucis et, surtout, il était bien plus intéressant de l’avoir sous les yeux pour en consulter les quelques informations qu’elle affiche.

Une fois le tout en place, l’application Naka E-Power fait office de compteur avancé, avec la possibilité de verrouiller le moteur, et donc sécuriser quelque peu le vélo. Malheureusement, cette application n’est pas d’une richesse exemplaire, mais certaines sont toutefois intéressantes. Sitôt que vous vous élancez, les données du moteur sont transmises à l’application, avec une très légère latence toutefois. Le petit détail que nous apprécions rapidement, c’est que sitôt que vous faites un arrêt un peu long, l’application se met en pause. Ainsi, les enregistrements ne comptabilisent pas les temps morts.

L’interface est assez sommaire : la carte occupe toujours la partie haute de l’écran et la partie basse affiche quelques informations qu’on consulte en faisant défiler la partie inférieure de l’écran. Dénivelé positif, vitesse moyenne, distance parcourue, durée du trajet, pourcentage de batterie, consommation moyenne ainsi que puissance du cycliste et puissance moteur sont les données accessibles. On trouve aussi une donnée de « économie de CO2 », mais le mode de calcul n’est pas précisé.

En revanche, si on trouve bien dans cette application une sorte de tableau de bord qui récapitule tous vos trajets, on ne décèle aucun moyen de les exporter sous un format GPX, par exemple.

Pour conclure, on regrette aussi qu’il soit impossible d’importer des tracés ou tout simplement d’utiliser la moindre fonction de navigation avec l’application. Là encore, cela aurait apporté un tout autre intérêt à celle-ci. Dans notre cas, nous passions régulièrement de l’application Komoot pour trouver un sentier à l’application Naka E-Power pour lire quelques données. Une gymnastique dont on se serait bien passée. Las, nous avons arrêté de consulter l’application de Nakamura, sauf une fois arrivée à destination.

Autonomie : un équipement assez quelconque

 

Avec une batterie de 460 Wh – 36 V (environ 12 Ah) le constructeur Nakamura se contente ici d’un équipement assez quelconque. Cependant, la promesse faite par la marque et les enseignes Intersport ne sont pas totalement délirantes et vous saurez alors à quoi vous en tenir. En effet, les 60 km d’autonomie annoncés nous semblent assez simples à atteindre, sauf à se dire qu’il serait une bonne idée de grimper un col avec ce vélo.

Effectivement, comme toujours, l’endurance du vélo dépendra de votre capacité à l’accompagner dans l’effort, du relief pratiqué et même de la météo lors de vos virées. Comme vous pouvez le voir dans les captures ci-dessus, sur l’un de nos trajets, nous avons parcouru 40,1 km avec encore 59 % de batterie restante. Et, il aurait été assez simple de faire mieux, car nous avons volontairement fait les 15 derniers kilomètres en sollicitant l’assistance plus que nécessaire. Nos différents essais nous laissent penser qu’il faut un peu moins de 5 heures pour refaire le plein de la batterie.

L’avis de Cleanrider

NOTE GLOBALE
Confort & ergonomie
Conduite
Autonomie

Le e-Summit 740 a la cote et on comprend désormais pourquoi. À 1 600 €, celui-ci s’avère être un VTT à assistance électrique d’un bon rapport qualité/prix. Un produit à considérer si vous souhaitez vous initier à la pratique avec un modèle qui vous permettra de rythmer la cadence et varier les profits avec l’expérience. Nous avons pris du plaisir à son guidon, tant pour la stabilité qu’il nous a procuré que par le côté agréable de son assistance électrique. Freinage et confort sont également à la hauteur de son prix et, finalement, seul un dérailleur avec une plus grande amplitude aurait pu parfaire l’expérience.

On a aimé On a moins aimé
  • La position de conduite.
  • Le comportement du moteur.
  • Les 4 modes d’assistance électrique.
  • Le freinage.
  • La batterie amovible.
  • Les finitions du cadre.
  • La petite console -D18.
  • L’application mobile limitée.

David Nogueira
David Nogueira

Journaliste, essayeur

A la fois curieux et passionné par la tech et les nouvelles mobilités, David aime s'attarder sur toutes les innovations qui nous facilitent la vie.

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Layre
1 année il y a

Chez Intersport, tout va bien on a acheté des vélos facilement mais prêt pour les amener à réparer. Manque de professionnalisme. Mon vélo est sorti de réparation début septembre et aujourd’hui il faudrait que je le ramène encore en réparation. Il y a des pièces du cadre qui se détache et que ça a pété la soudure. C’est un vélo électrique comme peut rouler à 25 km heures voire plus ce vélo Nakamura 740 est un vrai danger public, il devrait être interdit à la vente Il a un an le vélo, et il y a des suture qui casse.

Georgio
1 année il y a

Oui c’est exact la batterie est garantie 2 ans, et j’ai moi même racheter une batterie supplémentaire chez Intersport mais je l’ai acheté neuve pour 399 euros. Le vélo à maintenant 4500 km et je peux dire que l’on peut faire facilement 80 km sur route plate ou sentier en position smart. J’ai 2 batteries car le vélo attelé à une remorque perd en autonomie et passe à 60 km sur une remorque de 40 kg. J’ai tout de même eu un souci sur la batterie supplémentaire qui est tombée en panne au bout de 15 jours. Garantie donc remplacée de suite. Les plaquettes ont été changé car elle grinçaient, couinaient au bout de 2000 km, Une pédale à cassé et j’ai pris des pédales en acier nettement plus solide. Le petit pignon a été remplacé car il sautait quand on appuie fort. Sinon le moteur est fantastique, le display fonctionnel efficace mais petit, je dirais le vélo rapport qualité prix du tonnerre. SAV Intersport rien à redire.

Plami vanrey
1 année il y a

Oui, à savoir que la batterie n’est garantie que 2 ans et qu’elle coûte 535€ ….