On a testé le Voltaire Rivoli : notre avis sur ce vélo électrique à boite auto chic et urbain !

Voltaire Rivoli test

©Cleanrider/M. Lauraux

Plus d’autonomie, de confort, mais aussi un moteur plus moderne… dernier de la startup française, le Voltaire Rivoli revisite le vélo électrique urbain. Nous avons pu l’essayer le temps d’une balade… rue de Rivoli. Autonomie, performances, confort… voici l’avis de la rédaction ! 

A chaque nouveau modèle, Voltaire séduit davantage. Après le Courcelles en 2021, le Bellecour en 2022 et le Legendre en 2023, Voltaire est de retour avec un quatrième vélo électrique : le Voltaire Rivoli. Avec sa plus grande batterie, son assistance à deux vitesses automatique et ses larges roues, le dernier-né de la startup française est prometteur. En avant-première, Cleanrider a pu en prendre le guidon dans les rues de Paris. Voici nos premières impressions.

Le plus chic des vélos électriques

Sur le plan esthétique, Voltaire a appliqué la même recette que sur le reste de sa gamme avec ce nouveau Rivoli, basé sur un cadre parfaitement ouvert. Les belles peintures, dont ici le vert amande, se conjuguent avec des composants chromés, et un duo poignées/selle couleur camel. Ces dernières sont toutefois glissantes, manquant d’accroche avec les mains nues.

Voltaire Rivoli essai Cleanrider
©Cleanrider/M. Lauraux

Seules quelques pièces noires rompent l’ensemble, c’est encore mieux que les chics vélos électriques allemands Schindelhauer. Reste encore des soudures visibles, mais l’apparence est déjà excellente. Le cadre ouvert est plus pratique que l’ancien Voltaire Courcelles, gagnant quelques centimètres près du sol pour le passage des jambes.

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En supplément, le vélo est plus confortable qu’auparavant. Les pneus Schwalbe Big Apple sont plus larges (2,15 pouces), et cela se sent sur les pavés parisiens ou pour grimper sur les pistes cyclables sur les trottoirs à Bastille. La position reste semi-active, plus droite que le Voltaire Legendre, mais loin d’un vélo hollandais malgré les roues de 28 pouces et notre gabarit d’1m84.

Pour les personnes plus petites (1,60 à 1,80 m), il faudra attendre juin et la variante 26 pouces. Malgré la position et le cintre courbé, le Voltaire Rivoli est assez agile pour se faufiler dans les ruelles, sans aller imiter le Legendre. Les larges gommes limitent la précision de conduite, bien qu’elles soient plus sécurisantes.

Deux vitesses automatiques, ça sert !

La grande nouveauté de ce Voltaire Rivoli, c’est son moteur. Positionné dans la roue arrière, le Bafang H700 ressemble à n’importe quel autre vu de l’extérieur. Il cache toutefois un système ingénieux, celui d’une transmission automatique à deux vitesses. Comment ça marche ? Pour le cycliste, il n’y a rien à faire, puisque le guidon n’a aucune commande. On pédale jusqu’à 17 km/h sur la première vitesse, et la deuxième s’enclenche ensuite elle-même. Voltaire nous précise que le basculement sera à 20 km/h sur la version finale.

Le braquet devient donc un peu plus dur, permettant de ne pas mouliner à 25 km/h, la vitesse maximale de l’assistance électrique du vélo. Le Rivoli apporte donc le second avantage, celui de ne pas être trop compliqué à lancer au feu vert, surtout en montée. Côté bruit et sensation, on perçoit un léger “clic” au changement de vitesse, mais rien du tout en rétrogradage.

Voltaire Rivoli essai courroie
©Cleanrider/M. Lauraux

Un moteur Bafang très punchy !

Quant aux performances pures du moteur, elles sont même surprenantes. Les 45 Nm font oublier la douceur du Mivice des autres vélos électriques Voltaire, ça part très vite en adéquation avec le capteur de couple ultra-réactif. Les accélérations sont telles que l’on préfère descendre le niveau d’assistance sur 1 ou 2, le troisième “Boost” étant à réserver sur un parcours aux dénivelés ou dans une circulation moins dense.

En roulant rue de Rivoli, là où il faut éviter les touristes tête en l’air – oui c’est du vécu – le Voltaire freine très bien. Le freinage hydraulique Shimano Alfine aux étriers 2 pistons est une nette montée en gamme en termes de mordant, sans réduire la progressivité.

Un beau petit écran et une batterie gonflée

Pour suivre sa conduite, le Voltaire Rivoli épouse un petit écran carré situé à droite du guidon. Ses gros boutons frontaux de changement de niveau d’assistance sont pratiques même avec des gants. En revanche, les deux autres sont minuscules pour l’allumage ou pour afficher d’autres infos. Idem pour l’activation de l’éclairage.

L’affichage monochrome est cependant très agréable avec des polices grasses et modernes. Le vélo indique la vitesse avec décimale, le mode engagé, l’icône d’éclairage et le niveau de batterie en pourcentage (chouette !). En bas à droite, on peut y faire défiler quelques infos dont le kilométrage total, en cours, ou encore la vitesse moyenne. Pas de connectivité donc, la marque française tire un trait sur l’expérience mitigée de son Courcelles, désormais retiré du catalogue. Tant mieux pour celles et ceux qui recherchent un vélo électrique urbain élégant, fonctionnel et rassurant.

Pour le reste, impossible de juger sur une si courte période. L’autonomie est prédite entre 60 et 100 km, grâce à une batterie de 540 Wh. Un vrai changement par rapport aux autres vélos électriques Voltaire, qui se contentent de 360 Wh et d’une autonomie limitée à 40 km. Malgré cette montée en capacité, la batterie conserve sa position dans le tube de selle, accessible en pivotant l’assise. Le verrou est nouveau et reprend la même clé que l’antivol de roue, plus pratique que l’ancien petit bouton poussoir. Le chargeur associé au Voltaire Rivoli est de 2 A, soit 7h30 par charge totale (ou 6 h pour un 10 – 90 %). Il faudra rajouter 99 euros pour une charge rapide 4 A.

Voltaire Rivoli essai batterie
©Cleanrider/M. Lauraux

Avis test Voltaire Rivoli : un beau vélo… au prix fort

Oui, le Voltaire Rivoli offre un style superbe, possède une boîte automatique 2 vitesses, une courroie réduisant l’entretien, des pneus plus confortables et des freins Alfine performants. Or, il demeure un modèle rigide, non connecté et sans performances exceptionnelles. Tout cela pour 2 790 euros, ce qui est sans doute un peu cher à notre goût.

Si l’on fait exception du Bafang à boîte auto, certains iront vers des VAE urbains comme le Moustache 27.1 (dérailleur 10 vitesses, moteur central Bosch Active Line Plus). Avec le même moteur, batterie 500 Wh et suspension, on trouve aussi le stylé Cube Ella Hybrid ou le Winora Tria 9, ainsi que le Specialized Turbo Como 3 au bloc maison. Si vous ne jurez que par la transmission auto, le Decathlon LD 920 E au moteur Owuru, 300 € moins cher. Moins la classe, mais offrant plus d’autonomie et de polyvalence.

Le Voltaire Rivoli sera donc disponible à partir de mai prochain en 28 pouces et juillet en 26 pouces, avec 4 coloris sont au choix. Outre la boutique officielle à Paris, le réseau est vaste de 90 revendeurs environ en France, comme chez Cyclable ou Pastel Cycles.

Bilan Voltaire Rivoli : avantages et inconvénients

On a aimé On a moins aimé
  • Facilité d’utilisation : moteur à boite auto et transmission par courroie
  • Freins performances
  • Design ultra-élégant
  • Absence de suspensions
  • Pas de performances exceptionnelles
  • Prix un poil élevé
Voltaire Rivoli essai vélo urbain
©Cleanrider/M. Lauraux

 

Matthieu Lauraux
Matthieu Lauraux

Journaliste, essayeur

Au guidon de vélos depuis son enfance, vélotaffeur de longue date et voulant promouvoir des déplacements plus propres, Matthieu est un éternel curieux, avide de tester les nouveaux produits de mobilité urbaine,


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1 Commentaire
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Louis
7 mois il y a

/// on pédale jusqu’à 17 km/h sur la première vitesse, et la deuxième s’enclenche ensuite elle-même \\\ Cette précision est interessante mais je voudrais savoir à combien de tr/min la deuxième vitesse s’enclenche (la longueur de la première vitesse affecte le « rendement » dans les montées..)