AccueilVélo électriqueTest Rockrider E-ACTV 100 : le vélo électrique Decathlon à moins de 1000 € qui tient ses promesses !

Test Rockrider E-ACTV 100 : le vélo électrique Decathlon à moins de 1000 € qui tient ses promesses !

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Decathlon E-ACTV 100 © Cleanrider

Un vélo électrique sous la barre des 1000 € chez Decathlon, c’est toujours super intéressant. Avec son design moderne et sa conception pensée pour la polyvalence, le Rockrider E-ACTV 100 promet un bon compromis entre accessibilité et performance. Nous l’avons testé sur routes et chemins pour évaluer son autonomie, son confort et son comportement. Verdict.

Note de la rédaction Logo Cleanrider
3/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Les points positifs

  • Autonomie honnête à ce prix, et jauge d’autonomie réaliste et bien calibrée.
  • Homogénéité des composants au regard du prix.
  • Prix très bien placé pour un vélo électrique d’une grande enseigne sportive.
  • Look sympa.
  • Freins à disque (mais à câbles).
  • Commandes d’assistance bien lisibles et facilement accessibles.
  • Pas de système antivol intégré.
  • Béquille et porte-bagages en option.

Les points négatifs

  • Capteur de pédalage qui donne une sensation de pédalage moins naturelle.
  • Dérailleur assez médiocre (mais qui sera peu utilisé).

Alors qu’il ne devait arriver dans les magasins Decathlon qu’au début du mois de mars, le Rockrider E-ACTV 100 a finalement débarqué avec de l’avance, dans la deuxième quinzaine de février 2025. Il faut dire que l’attente devait être longue pour les clients qui l’attendaient depuis de longues semaines après l’annonce. Un vélo électrique de Decathlon à moins de 1000 € suscite forcément de la curiosité. Le voici donc, l’E-ACTV 100 qui complète la gamme des Rockrider E-ACTV 500 et Rockrider E-ACTV 900 par le bas.

Son nom (E pour Electric et ACTV pour Active) est dérivé de son usage, qualifié “d’actif” par Decathlon. Comprenez par là qu’il peut aussi bien rouler à la ville qu’à la campagne en empruntant routes et chemins. S’il appartient à la famille E-ACTV, le 100 rompt toutefois clairement avec ses aînés. Alors que l’E-ACTV 500 est vendu 1999 €, le nouveau-venu tombe carrément à 999 €. Il faut dire que s’il porte le même nom, il n’appartient pas réellement à la même catégorie. Les vélos d’une même série partagent en effet généralement le même cadre, la même position du moteur, et les différences se situent dans des changements de groupe, de matériaux ou de puissance du moteur.

Ce n’est pas le cas ici et l’E-ACTV 100 partage tout au plus une philosophie et une ressemblance esthétique ; pour le reste, tout est différent : cadre, type et position du moteur, équipement… il s’agit d’un autre vélo. On s’abstiendra donc de faire une comparaison. Il ne rimerait de toute façon à rien de comparer un vélo électrique à 1000 € avec un vélo qui coûte le double.

Rockrider E-ACTV 100 : voici les différentes versions

L’E-ACTV 100 se décline en deux versions, chacune avec une couleur spécifique : la version blanche (celle de notre test) dispose d’un cadre ouvert, pour passer facilement les jambes et l’enfourcher avec aisance, tandis que la version grise est à cadre fermé, pour plus de rigidité. L’une comme l’autre sont sobres et discrètes, mais avec un design résolument moderne et agréable, d’autant plus pour un vélo vendu à ce prix plancher. On apprécie particulièrement l’insertion latérale de la batterie du côté gauche, qui donne un aspect vraiment épuré au côté droit. Aucune batterie n’est visible sous cet angle, et le rendu est particulièrement flatteur. Cette batterie reste toutefois discrète vue de gauche. Chacun de ces modèles est disponible en deux tailles : S/M (pour cyclistes de 150 à 172 cm) et L/XL (notre version de test, pour cyclistes de 172 à 195 cm).

Nous avons poussé le Rockrider E-ACTV 100 dans ses retranchements lors de cet essai © Cleanrider / Valentin Lebrun

Ergonomie & confort

Visible au premier coup d’œil, la fourche suspendue confirme clairement l’orientation tout-chemin du Rockrider E-ACTV 100. Son débattement de 60 mm n’est évidemment pas fait pour les chemins les plus défoncés, mais il permet de s’aventurer sereinement sur les chemins blancs des promenades pour cyclistes. Cette fourche Rockrider à ressort est assistée dans son travail par la section de 47 mm des pneus de 28 pouces. Il s’agit de pneus Rockrider Trekking dotés de petits crampons pour les chemins et la pluie, et surtout très résistant aux crevaisons sur l’échelle de Decathlon (4,5/5). Il suffira de les gonfler entre 2 et 2,5 bars pour les chemins, et autour de 3 bars si l’on roule principalement sur une route dure et adhérente.

Autre élément de contact avec le cycliste, et donc élément déterminant dans le confort, les grips de poignées sont des Btwin City 500 de Decathlon qui assurent parfaitement leur rôle.

Enfin, dernier point de contact, critique pour notre séant, la selle est elle aussi issue du catalogue de Decathlon, puisqu’il s’agit d’une Rockrider Trekking. Elle s’avère suffisamment confortable pour enchainer quelques heures à pédaler, à condition de régler sa position comme il se doit avant de prendre la route. Et justement, nous avons pris la route, mais aussi bon nombre de chemins lors de notre essai. L’amortissement et le confort se sont révélés honorables, et sans doute au-dessus de ce que l’on attendait d’un vélo électrique à moins de 1000 €.

Équipement

Mais la malédiction du testeur de vélo ayant encore frappé, il a fallu que nous testions le Rockrider E-ACTV 100 lors d’une période particulièrement pluvieuse. Des conditions météorologiques qui nous ont permis de pousser les garde-boue dans leurs derniers retranchements, avec des pistes cyclables érodées par le ruissellement et de la boue qui commençait à apparaître. Ces conditions extrêmes n’ont pas permis aux garde-boue de remplir parfaitement leur office sur les chemins, mais aucun autre vélo n’aurait pu mieux faire dans de telles conditions. Les choses rentrent dans l’ordre sur routes bitumées et nos pieds ont été parfaitement protégés. On reste toutefois circonspect devant la couronne de protection du plateau de pédalier, qui protège à peine un bas de pantalon ; pantalon qui ne manquera d’ailleurs pas de frotter occasionnellement sur la chaîne, dénuée de carter. Mieux vaut prévoir une pince ou un ruban de protection de bas de pantalon.

Ne cherchez pas trop le reste de l’équipement, l’E-ACTV 100 est dénué de porte-bagages et de béquille. Des accessoires qu’il sera toutefois possible d’acquérir en option contre 50 € pour les deux. On trouve simplement des phares pour compléter l’équipement. Ceux-ci sont alimentés par la batterie du moteur et s’allument directement depuis la commande au guidon. On regrette toutefois le manque de puissance du phare avant (15 lux), ainsi que son champ assez étroit. Il servira plus à signaler la position du cycliste qu’à éclairer la route.

L’équipement est donc réduit au minimum, mais ce n’est pas vraiment une surprise sur un vélo à ce prix. Signalons tout de même la présence d’un connecteur SP Connect sur la potence. Cet embout peut donc recevoir n’importe quel smartphone doté d’une coque compatible SP Connect. Ainsi équipé, le vélo peut afficher la vitesse, la distance parcourue ou encore l’autonomie de la batterie sur l’appli Decathlon Ride appairée au moteur.

Conduite

Voilà sans doute l’élément qui a le plus souffert du prix réduit de l’ACTV 100 : le capteur de couple est ici absent. Decathlon lui a préféré un capteur de pédalage pour gérer l’assistance électrique. Ce n’est donc plus la pression exercée par le cycliste qui dose l’assistance, mais simplement la rotation du pédalier qui active ou coupe le moteur. La sensation est donc bien moins naturelle, particulièrement dans le mode Boost, puisque ce mode ne nécessite quasiment plus d’appuyer sur les pédales. Il suffit de tourner les jambes sans effort particulier pour enclencher la motorisation qui nous porte jusqu’aux 25 km/h.

L’aisance est telle qu’on suppose que bien des clients finiront par ne rouler qu’avec ce mode particulièrement facile. Il faudra toutefois qu’ils prennent garde aux réactions du vélo puisque, encore une fois, celui-ci peut rapidement s’emporter même si le cycliste ne force pas sur les pédales. Ceux qui cherchent un pédalage plus “naturel” opteront pour le mode Éco ou le mode Normal, mais sans retrouver la sensation incomparable produite par un capteur de couple.

Un mot sur le moteur associé à ce capteur, un Rockrider 36 volts qui délivre un couple maximal de 45 Nm. Il prend place sur le moyeu arrière et s’avère suffisant pour l’usage visé par ce vélo. Il laisse simplement apparaître ses limites lors des montées les plus raides en mode Boost, là où le cycliste (assez lourd, il faut le dire) sent qu’il doit commencer à forcer sur les pédales pour maintenir une vitesse supérieure à 22 km/h. Le niveau d’assistance se commande via des boutons idéalement situés au guidon et bien visibles grâce à leur rétroéclairage.

Autre élément sujet à économie, le dérailleur 6 vitesses à poignée tournante Microshift RD M21 n’est pas des plus fluides au changement de rapport, mais il faut bien avouer qu’elle n’est pas très sollicitée sur un vélo de ce type ; heureusement d’ailleurs, tant ce système est peu pratique pour changer de vitesse en même temps que l’on freine.

On s’étonne toutefois de la fourchette des pignons (14/28), dont la plus grande vitesse ne sera que rarement utilisée. À titre d’exemple, avec un pédalage classique, en mode Boost, le quatrième pignon suffit à maintenir une vitesse entre 23 et 25 km/h. On peut envisager de passer le cinquième en légère descente ou si l’on veut pédaler moins vite, mais nous n’avons pratiquement jamais passé le sixième (14 dents) lors de notre essai.

Enfin, les freins à disques de 160 mm s’avèrent suffisants sur un vélo de ce type et ne manquent pas d’arrêter rapidement le cycliste lancé à fond. Seul le dosage est un peu délicat en raison d’un actionnement mécanique par câble et non par système hydraulique. Encore une fois, ce choix de l’économie n’est pas gênant pour ceux qui font un usage plutôt “sage” de leur vélo.

Autonomie

Choix économique que l’on retrouve dans celui de la batterie, ici limitée à une capacité de 356 Wh. Elle promet tout de même jusqu’à 70 km en mode Éco (50 km en mode Normal et 35 km en mode Boost) — à titre de comparaison, d’autres modèles proposent des batteries de 500 Wh, voire 620 Wh, mais à des prix largement supérieurs. 356 Wh c’est moins, mais finalement suffisant pour beaucoup de cyclistes qui voyagent dans un petit rayon autour de chez eux et qui rechargent tous les soirs. Notez d’ailleurs que cette batterie est amovible (sécurisée par clé) et doit de toute façon se recharger en dehors du vélo avec le chargeur 2 A fourni. Ceux qui habitent en appartement pourront donc emporter leur batterie.

En pratique, nous avons fait le choix de rouler exclusivement en mode Boost, façon “gros feignant qui ne veut pas trop forcer”. Sadiques que nous sommes, nous pensions faire souffrir le Rockrider E-ACTV 100 et lui faire parcourir moins que les 35 km promis, surtout avec un cycliste de 90 kg tout habillé. Eh bien non, à notre plus grande surprise, et pour notre plus grand plaisir, la promesse a été tenue et nous avons pu parcourir 35,3 km avant de voir le dernier des 5 voyants d’autonomie passer au rouge. Après quoi nous avons pu parcourir 3 km de plus avant l’arrêt de l’assistance.

Mieux, la jauge de batterie formée par ces 5 voyants s’avère correctement étalonnée, avec une extinction des voyants proportionnelle aux kilomètres parcourus — les deux derniers voyants se sont peut-être éteints un peu plus rapidement, mais la marge d’erreur reste acceptable. Nous pouvions donc anticiper assez facilement la fin de batterie et le kilométrage que nous allions atteindre, sans angoisse de tomber en rade plus tôt que prévu, comme cela arrive régulièrement avec d’autres modèles. Une fois la batterie déchargée, il nous a fallu 4 h 37 min pour la recharger à bloc.

Note de la rédaction Logo Cleanrider
3/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Le Rockrider E-ACTV 100 est évidemment bien loin d’atteindre la qualité d’un vélo haut de gamme, mais il faut reconnaître qu’il en donne beaucoup pour son petit prix. Et surtout, pour moins de 1 000 €, il permet d’acheter à la fois un joli design et la tranquillité d’esprit de posséder un vélo conçu par une grande enseigne qui sera capable d’assurer la garantie et la maintenance au fil du temps ; chose qui n’est pas toujours assurée avec des vélos d’origine plus exotique. Pour le reste, l’E-ACTV 100 s’adresse avant tout à ceux qui cherchent un vélo pour se déplacer de façon assez sage et basique, sans exigence particulière sur la sensation de pédalage ou de freinage, par exemple. Et pour avoir mieux, ce sera (beaucoup) plus cher.


Les points positifs

  • Autonomie honnête à ce prix, et jauge d’autonomie réaliste et bien calibrée.
  • Homogénéité des composants au regard du prix.
  • Prix très bien placé pour un vélo électrique d’une grande enseigne sportive.
  • Look sympa.
  • Freins à disque (mais à câbles).
  • Commandes d’assistance bien lisibles et facilement accessibles.
  • Pas de système antivol intégré.
  • Béquille et porte-bagages en option.

Les points négatifs

  • Capteur de pédalage qui donne une sensation de pédalage moins naturelle.
  • Dérailleur assez médiocre (mais qui sera peu utilisé).

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