Vefaa Bonjour : on a testé le vélo électrique qui se recharge en pédalant

Vefaa Bonjour Connecté vélo électrique

©Cleanrider/M. Lauraux

Ciblant les vélotaffeurs, le vélo électrique Vefaa Bonjour met en avant sa fonction de récupération d’énergie en rétropédalant, mais ce n’est pas son seul atout !

Entre une bonne autonomie, une assistance intelligente et le confort, l’équilibre est compliqué à maîtriser dans le vélo électrique. Surtout, une telle offre est rare en dessous des 3 000 euros. Preuve en est avec le nouveau Cowboy Cross, même si Iweech a répliqué avec son Iweech Promenade. Comme ce dernier, Vefaa a choisi Vélo in Paris pour sa première présentation. Cleanrider y était et a pu prendre en mains cette nouveauté.

Un vélo électrique tout équipé d’office

Roc Argiles Baro est donc un ancien d’Intersport qui lui a appris beaucoup sur les besoins de clients. Pas étonnant que le premier vélo électrique Vefaa soit loin de l’esprit des vélos électriques Nakamura. Le Bonjour Connecté rejoint l’apparence d’un vélo milieu de gamme, doté d’un cadre ouvert robuste. Il est complété par un porte-bagages (ici non définitif, il aura même des fixations MIK Side sur les flancs), de longs garde-boues et de l’éclairage dont un feu stop.

Combinant des pièces standards et un socle spécifique pour accueillir sa technologie, le nouveau VAE français intègre aussi une poignée pour être soulevé sans trop peiner. Astucieux, même si ce vélo électrique reste lourd avec ses 25 kg estimés.

Vefaa Bonjour Connecté blanc
©Cleanrider/M. Lauraux

Vefaa Bonjour : connecté et ultra-sécurisé

Dans le cas où un haltérophile tenterait de subtiliser le Vefaa Bonjour Connecté, le système de blocage de roue arrière rend l’utilisation impossible (mais ne retire surtout pas la nécessité de l’accrocher à un point fixe). Un dispositif que l’on a pu tester : le vélo ne bouge plus, et l’on peut y ajouter le bloqueur de roue avant physique. Si le téméraire subtiliseur de cycle persiste, l’alarme sonne. En situation extrême, où le Bonjour Connecté disparaîtrait dans la nature, l’appli peut préremplir un rapport avec les informations et la dernière localisation, à destination de la police.

Pour activer cette fonction, il suffit de verrouiller via l’application, qui viendra l’ouvrir quand vous reviendrez à proximité. Le téléphone fait donc office de carte mains-libres à l’instar d’une voiture – ou d’un Vanmoof par exemple – mais n’est qu’une des fonctionnalités. L’application Vefaa regroupe les statistiques de trajets, la géolocalisation, la météo heure par heure (utile pour s’équiper à temps), le tout dans une interface moderne. Quant à la navigation via Geovelo, elle arrivera prochainement.

Un vélo électrique confort et sage

Une fois la connectivité maîtrisée, passons au guidon. Doté de poignées ergonomiques, celui-ci est franchement courbé, repoussant la position du corps vers l’arrière. Un bon point pour le vélotaffeur régulier et les longs trajets. Le vélo est monté sur des pneus Schwalbe Moto X. Sorte de coussin d’air, ils absorbent en douceur la plupart des vibrations. Pour compenser le cadre rigide, la suspension de selle parallélogramme prend le relais.

En pratique, les sensations sont bonnes, avec un effet rebond très marqué sur les bosses et les petits sauts de trottoirs. Quant aux manœuvres, les gommes larges et la position droite pénalisent un peu le dynamisme, mais le Vefaa Bonjour Connecté s’en sort très bien sur cette première sortie.

 

Le Vefaa rétropédale vers le futur

Si le moteur arrière chinois Hentach au couple de 55 Nm est plutôt classique – mais vigoureux – l’intérêt de ce premier vélo électrique Vefaa réside dans sa transmission.  A courroie, il fonctionne sur une vitesse unique à trois niveaux d’assistance. Sur le plus fort Boost, le capteur de couple est réactif, mais l’accélération est linéaire sans trop de vigueur. La sagesse prime.

Le plus du Vefaa Bonjour Connecté, c’est la récupération d’énergie ! Cela fonctionne en pédalant légèrement vers l’arrière. Ce système est similaire au Zehus, équipant plusieurs vélos électriques Jitensha ou Vello. La décélération est lente et mérite un temps d’adaptation. Il faut, par exemple, en jouer en amont d’un feu rouge ou en descente.

En plus, le cycliste use moins les freins hydrauliques à disques Shimano MT200, au passage progressifs et efficaces. Rien à signaler sur ce point. Pour revenir sur le rétropédalage, la marque estime “récupérer jusqu’à 30 % de l’énergie consommée pendant une montée”. Un dispositif que nous sommes curieux de tester sur longues distances et différentes typologies de parcours ! En théorie, Vefaa mise sur 100 km d’autonomie au moyen de la batterie de 576 Wh.

Vefaa Bonjour Connecté bleu
©Cleanrider/M. Lauraux

Un premier roulage concluant, mais il faut être patient

Vendu 2 500 euros, le Vefaa Bonjour Connecté justifie-t-il son tarif ? Car justement, l’Iweech Promenade se propose en face avec la même ambition, avec quelques différences de transmission et de composants. Il nous faudra un test plus long pour juger davantage et départager nos deux rivaux !

Décliné en cinq coloris (le noir gratuit et quatre moyennant un supplément de 50 €), le Vefaa Bonjour est actuellement proposé en précommande avec le support smartphone et le panier avant (150 € d’avantage). Les premières livraisons sont attendues à l’automne.

À lire aussi Test Iweech Promenade : que vaut ce vélo électrique français bourré de technologies ?
Vefaa Bonjour Connecté essai
Le Vefaa débute à 2 500 €, livrable à partir de l’automne. (©Cleanrider/M. Lauraux)

 

Matthieu Lauraux
Matthieu Lauraux

Journaliste, essayeur

Au guidon de vélos depuis son enfance, vélotaffeur de longue date et voulant promouvoir des déplacements plus propres, Matthieu est un éternel curieux, avide de tester les nouveaux produits de mobilité urbaine,


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Commentaires

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1 Commentaire
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Louis
6 mois il y a

[récupération d’énergie par rétropédalage]
/// la décélération est lente \\\ Peut-être pour sauvegarder la batterie et les autres composants..